Rav Mikhael Laitman Des réponses à vos questions Réponses du Rav Laitman à des questions. Traduit par Nelly Baron Sommaire 2. Le geste physique est-il important ? 6. Pratique de la parapsychologie et Cabale 8. Les sciences occultes et la Cabale 10. Qu'est ce que le "Spirituel" ? 13. Savoir faire la différence ( un club de Cabale ?) 15. Une influence sur la racine ? 19. C'est de soi-même qu'on vient à la Cabale 20. Pourquoi les souffrances ? 22. Que devient l'expérience acquise durant la vie après la mort ? 23. Il n'y a rien d'autre que Lui. L'essence de l'homme, transgression et punition 25. Les commandements. Quelle est l'utilité des commandements ? 26. Les commandements. Qui est la source des souffrances ? 27. La Cabale un moyen de recevoir la Torah 28 Qui est l'auteur de la Torah ? Moïse ou le Créateur ? 29. La Cabale et l'Orient : un thème d'actualité 30. Il n'y a aucune contradiction entre la Torah et la Cabale 35. L'acquisition d'un écran par la femme 36. La femme peut-elle étudier ? 37. L'âme un embryon, un point dans le cur 38 Pourquoi si peu d'intérêt ? Réveillez-vous ! 39. Que faire, que veut-on de moi ? !!!! 42. Le but, c'est la connaissance du Créateur ou de soi ? 43. Le plaisir, qu'est-ce que c'est ? !!! 44. Y a-t-il un chemin autre, un but autre ? 47. BRAVO aux adversaires de la cabale. Peut-être que ce n'est pas la peine ?? 48. Parapsychologie et Cabale. Quel est le lien entre la Cabale et la parapsychologie ? 49. Qu'est-ce que le spirituel ? 50. Qu'est-ce que le spirituel ? 51. Qu'est-ce que le spirituel ? 52. La Cabale et nos problèmes !!!!! 56. La réincarnation, les OVNI 61. Comment le désir peut-il se délecter de donner sans réserve ? 62. Qu'est-ce que la Lumière spirituelle ? 63. Qu'est-ce que l'intention ? 64. Terminologie cabalistique 1) Tsura 2) Li shema 3) Egoïsme et altruisme 65. La prière et le libre arbitre 66. Mort spirituelle et mort physique ? 71. Qui sont les fils de Noah ? 74. Que faire quand on est goï ? 75. Peut-on étudier et comment ?
Vous avez dit que tous les niveaux par lesquels passe l'âme dans les mondes spirituels se projettent ensuite dans notre monde. Autrement dit, si l'âme est déjà passée par le niveau de Pharaon, ce niveau se matérialise-t-il ensuite, dans notre monde, dans un corps du niveau de l'âme de Pharaon ? Ou bien seulement dans le corps de Pharaon, avec ses attributs terrestres ? Autrement dit, quand, dans notre monde, une âme passe, dans le corps, par le niveau de Pharaon, dans le monde spirituel suivant, elle se trouve déjà à son niveau spirituel suivant, par exemple, celui de juste. En d'autres termes, est-ce bien dans les mondes spirituels que se prépare déjà le nouveau niveau de Juste pour notre monde, pendant que l'âme passe dans notre monde par l'état de Pharaon ? Tout ce qui arrivera à Pharaon dans notre monde, celui-ci ne pourra déjà plus le changer ? Est-ce que Pharaon peut, dans notre monde, influer sur son niveau futur de Juste, qui se forme parallèlement dans le monde spirituel ? Si, par exemple, l'âme se développe dans le monde spirituel d'après le schéma Goï-Pharaon-Juste, est-ce qu'elle peut revenir, pour une raison quelconque, à un niveau précédent, celui de Goï, au lieu du niveau suivant, celui de Juste ? Autrement dit, est-ce que le schéma Goï-Pharaon-Juste peut, en quelque sorte, faire un pas en arrière ? Est-ce que cela dépend de la manière dont se conduit l'âme dans le corps de Pharaon ? Vous risquez de vous embrouiller parce que vous raisonnez "d'un point de vue extrinsèque et non intrinsèque". Toute la Torah nous parle uniquement de la façon dont nous pouvons accéder au niveau supérieur, elle ne nous relate pas des faits historiques. Dans les mondes spirituels, cette histoire n'existe pas encore, elle est écrite par chaque âme qui passe par les niveaux de Goï-Pharaon-Moïse. Et il en est seulement ainsi, la Torah est écrite pour une seule personne, pour un seul homme, pour chacun en particulier, et c'est seulement à l'échelon individuel qu'il faut la ressentir. L'âme peut passer par plusieurs transformations en étant dans un corps terrestre, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle se trouve en lui. Toutes les parties de l'âme universelle sont obligées de passer par les stades de la réparation, du niveau le plus bas jusqu'au niveau le plus élevé, en étant incarnées dans un corps de notre monde, autrement dit, en vivant dans notre monde. L'homme a l'obligation de ressentir tous les niveaux de la progression sur les 613 degrés, jusqu'au dernier degré, celui de l'égalité avec le Créateur. Ce qui se passe dans notre monde, dans sa matière est similaire à ce qui est narré dans la Torah à propos d'événements entre des forces dans les mondes spirituels, n'est qu'une copie faite dans la matière de notre monde. Est-ce que Pharaon (Paro) terrestre et Moïse (Moché) dans le monde terrestre ont eu cette force, ce niveau spirituel auquel se situent les authentiques Pharaon et Moïse ? Est-ce que le Premier et de Deuxième Temple correspondaient à leurs niveaux spirituels ? Que signifie "correspondaient" ? En quoi cherchez-vous de la spiritualité en eux tous ? Dans ce qu'ils ont réussi à faire ? On en est alors encore à la descente de l'En-haut, non pas à la progression à partir de l'en-bas. Ce sont des exemples de ce que l'homme doit traverser en lui ! La Torah parle uniquement du chemin d'élévation de chacun de nous vers les niveaux qu'elle décrit. Toutes les descriptions sont ce que nous devons ressentir. Tous ses personnages et ses événements, nous devons les jouer, les vivre en nous-mêmes. C'est seulement après que "la pièce a été jouée", que nous serons capables de ressentir ce qu'a effectivement préparé pour nous le Créateur. La Torah nous dit : "chacun doit devenir Moïse". On peut préciser : chacun doit être aussi les autres personnages de la Torah, comme Pharaon, comme Bilam, etc., Moïse est le but de la progression de l'âme. Bien sûr, il n'est pas possible d'accéder à ce niveau de développement si l'on ne laisse pas entrer en nous tout l'égoïsme de Pharaon. L'essentiel est par conséquent de faire des efforts en soi pour cheminer selon la voie de la Torah, c'est ce que désigne aussi le commandement "écrire le livre de la Torah", comme il est dit "Inscris Mes paroles dans ton cur". Pour ce qui concerne le fait que l'homme puisse traverser dans ce monde un niveau, tandis que son âme est à un autre niveau dans l'autre monde : une même âme ne peut pas être à plusieurs niveaux simultanément. Tous nos niveaux futurs, jusqu'au dernier, la perfection, se situent sur les 613 degrés des mondes spirituels. Toutefois, il ne s'agit pas de l'âme, mais de ses niveaux, de ce à quoi elle va accéder après s'être élevée à ce niveau. Notre monde (du bas vers le haut) est semblable au monde d'Assia qui est semblable au monde de Yetsira qui est semblable au monde de Briya qui est semblable au monde d'Atsilout. Ou à l'inverse (du haut vers le bas) : à l'image du monde d'Atsilout, successivement, les mondes de BY"A et notre monde ont été créés et ont été "copiés" à partir de lui. La Torah décrit les événements qui se produisent dans le monde de Atsilout. Dans tous les mondes spirituels de BE"A qui se situent sous le monde d' Atsilout (au-dessous par rapport au niveau spirituel) se produisent les mêmes événements qu'en lui, mais dans une moindre mesure du point de vue spirituel. Dans notre monde, il y a également une similitude avec les événements du monde d'Atsilout, mais dans une autre matière, non pas dans le spirituel, mais dans l'égoïsme, dans la matière de notre monde. C'est pourquoi il ne nous est pas possible de nous faire une idée juste des événements. Nous ne pouvons pas saisir le lien entre notre monde et les autres mondes parce que nous ne maîtrisons pas les notions de la matière spirituelle. Seul le cabaliste a une perception simultanée des deux mondes. Il ne peut toutefois pas l'expliquer à celui qui ne ressent pas la matière spirituelle. C'est pourquoi la science de la compréhension des mondes spirituels est individuelle et est qualifiée de secrète : ses fruits ne sont vus que par celui qui comprend, et personne d'autre. Dans le monde d'Atsilout, Pharaon représente l'égoïsme non réparé, créé par le Créateur. Pharaon est par conséquent à l'opposé du niveau du Créateur. La réparation de Pharaon à ce niveau signifie la réparation totale de la malkhout, de toute la création. Le prototype Pharaon dans le Monde de Briya situé au-dessous du monde d'Atsilout, signifie la réparation préalable de Pharaon, au niveau du degré situé au-dessous, avant celui correspondant à l'achevé. Pharaon dans le monde de Yetsira se trouve, dans sa réparation, à deux degrés, deux niveaux précédents, par rapport à l'achevé. Pharaon dans le monde d'Assia se trouve, par conséquent, à trois degrés, niveaux précédents, pires, situés au-dessous de celui correspondant à l'achevé. Dans notre monde, autrement dit dans le corps terrestre de Pharaon, il n'y a rien de spirituel, rien dans ce Pharaon terrestre, car notre monde n'est que matière, notre corps et ce qui l'entoure, l'inanimé, le végétal, l'animal. Si l'âme accompagne le corps dans notre monde, l'homme est appelé "cabaliste". Si l'âme n'accompagne pas le corps, l'homme se situe encore à un stade préalable de développement spirituel, il n'a pas encore d'âme, et il n'a pas encore de lien manifeste avec les mondes spirituels, ni d'Assia, ni de Yetsira, ni de Briya, ni d'Atsilout. Dans notre monde, l'âme est accompagnée par sa correspondance dans la matière de notre monde, dans l'image du monde d'Atsilout : Pharaon (l'égoïsme, la klipa) correspond au souverain du monde. Moïse est la force qui aspire au Créateur, elle est à l'opposé de Pharaon, si Moïse va vers Pharaon à partir du Créateur, Pharaon et le Créateur sont égaux en l'homme, et il y a libre arbitre. Tout dans notre monde, dans la matière de notre monde, doit concorder avec les mondes spirituels, mais selon une formule bien précise de concordance. Cette concordance existe sans l'intervention de l'homme, simplement par descente du haut vers le bas, ce qui conduit à des événements historiques dans ce monde. Dans l'histoire de notre monde, il doit se produire une fois, à tel ou tel moment, ce que chaque âme va ensuite vivre dans les mondes spirituels, en s'élevant sur les degrés de notre monde vers le monde d'Atsilout. Le niveau appelé "Pharaon" correspond à l'homme qui, lorsqu'il étudie la Cabale, ressent son égoïsme avec acuité, sous sa forme totalement primaire, ressent son antagonisme par rapport au Créateur. Il s'agit d'un degré puissant, le plus négatif, à l'opposé de la réparation totale qui précède le degré d'ascension vers le tout dernier degré, le parachèvement de la réparation. Si l'homme répare le niveau de Pharaon en lui, il réalise l'achèvement de sa réparation. Tout dans notre monde, dans son histoire, représente, dans sa matière, les niveaux spirituels que tout homme a l'obligation de traverser en lui selon le principe que "l'homme est un microcosme". L'ensemble de l'humanité évolue vers cela historiquement : de nouvelles âmes à chaque génération descendent dans les corps pour pousser les corps vers le progrès matériel, et l'homme vers le spirituel. Quand une âme parvient au seuil de son développement égoïste, des aspirations spirituelles naissent en elle, c'est alors que la personne vient me voir et entreprend l'étude de la Cabale. Progressivement elle passe par les degrés partant du zéro (embryon spirituel) pour aller vers le haut, jusqu'à l'achèvement de la réparation. Chaque degré comporte un niveau négatif où l'homme se voit attribuer des désirs égoïstes de plus en plus puissants qu'il répare pour ensuite recevoir la lumière du degré où il se trouve alors, dans son désir réparé. Les différents degrés correspondent à des attributs tant négatifs que positifs. Mais ceci ne se passe qu'alternativement, de la ligne gauche (non réparée) vers la ligne droite (la force divine), ensuite vers la ligne médiane (réparation de la ligne gauche au moyen des forces de la ligne droite). C'est uniquement ainsi que s'effectue l'élévation. Le ressenti de ses désirs égoïstes, négatifs, conduit l'homme à s'attribuer le nom de "Goï". Après avoir été créé, Adam donne des noms à chaque chose et chaque propriété du monde environnant. L'homme, en s'élevant spirituellement, devient un Adam réparé, il donne un nom à son monde intérieur, à ses qualités. Il se nomme "Pharaon", "Goï", "Moïse", etc. A ses désirs égoïstes, il attribue la dénomination de "Goï". Les différentes manifestations en l'homme du désir égoïste portent les dénominations particulières des goïm indiquées dans la Torah. Selon ce même principe, les manifestations positives portent la dénomination de Israël de "iachar el" = droit vers le Créateur (vers Son désir). Des dénominations particulières existent également, les fils d'Israël, les Leviim, les Cohanim, en fonction du degré spirituel (le degré réparé gauche est appelé "Levy", le droit - "Cohen", le médian Israël). Jamais il n'est fait un pas en arrière, uniquement en avant, bien quon puisse avoir limpression du contraire quand l'homme tombe dans l'égoïsme accru correspondant au degré suivant, c'est-à-dire la ligne gauche non réparée. 2. Le geste physique est-il important ? Dans votre ouvrage "Connaissance des mondes spirituels", vous dites que pour accroître son keli-désir au stade initial, il est bien de travailler "lo li chema" et ensuite "li chema". Vous avez dit également que nos gestes physiques n'influent pas sur la progression en Cabale. Peut-on enfreindre les commandements "al taaase" et être un éminent cabaliste ? Ou bien à ce stade, cela n'a-t-il pas d'importance ? Je ne me fais pas bien comprendre, et c'est mon tort : quand on met l'accent sur le développement spirituel, intérieur, l'observation mécanique n'est non seulement pas mise en avant, elle n'est tout simplement pas évoquée. L'attention est portée sur l'intention placée dans le commandement, non pas sur l'observation physique. Une tierce personne pourrait penser que l'observation physique est négligée. Il est dit "Un commandement sans intention est comme mort" (mitsva bli kavanah ke guf bli nechama). Toute la différence entre les cabalistes et les croyants, non-croyants, Juifs et Goïm, réside en ceci que les cabalistes cherchent à développer l'intention mise dans les gestes. Ils ne parlent pas des gestes en tant que tels, la manière d'observer les commandements concerne la Torah révélée, elle est connue de tous, elle est décrite dans le Code des lois à observer physiquement, le "Choulkhan Aroukh". Les lois décrites dans ce code peuvent être observées par tous, il faut seulement lire de quelle manière les observer, et leur observation peut être comprise de tous, elle ne requiert pas de conditions préalables. L'intention que la personne place dans cette observation n'a pas d'importance. Sous cette forme, l'observation des commandements ne transforme pas l'homme et ne l'oblige à rien. La personne peut observer des dizaines et des dizaines de fois les commandements et demeurer ce même égoïste qu'il était le premier jour où il a commencé à observer. Habituellement, l'observation de ces lois est une affaire d'éducation. Il n'est pas demandé à la personne si elle veut observer, choisir, être libre d'agir ainsi. Elle est éduquée depuis le berceau à se conduire ainsi, c'est devenu une habitude appelée "guirsa de iankuta". L'habitude est renforcée par la promesse de tous les biens dans ce monde et dans le monde futur. Comme l'homme est un égoïste, il désire bien entendu entendre ces paroles et il accepte cette version. Par ailleurs, toutes les conditions sont créées pour lui, meilleures que pour ceux, pour la multitude, qui n'observent pas les commandements. A notre époque, des âmes descendent qui aspirent à la Cabale, toute l'histoire de notre peuple, l'éducation que je viens de décrire, était juste et d'une authenticité unique pour préparer cette aspiration. A notre époque cependant, le désir des âmes qui descendent est arrivé à "maturité" dans sa quête spirituelle, cette éducation commence à se révéler insuffisante : il faut commencer à éduquer en l'homme l'intention avec laquelle il devrait appréhender ses désirs. Au moyen de la Cabale, l'homme se dote de la capacité de transformer son intention égoïste pour la rendre altruiste. Il commence alors à travailler sur ses désirs égoïstes, des plus ténus jusqu'aux plus forts et à les utiliser avec un écran, avec une intention de s'en servir "en les orientant vers le Créateur". Ce processus de réparation de l'égoïsme est appelé "observation spirituelle des Commandements". Les désirs dont l'homme est doté pour qu'il crée vis à vis d'eux son intention de les utiliser "en les orientant vers le Créateur", ce sont les désirs qu'il n'avait pas tant qu'il n'était pas capable de se créer un écran, cette intention de "s'orienter vers le Créateur". Ces désirs sont nouveaux, ils sont de nature spirituelle, autrement dit, ils correspondent au désir de se délecter de la présence divine. Ces désirs apparaissent en l'homme qui est capable de se construire un écran à leur égard sous la forme de désirs égoïstes de se délecter du Divin. Ces désirs sont appelés "klipot" ou "désirs impurs". L'homme a alors déjà surmonté ses désirs terrestres, ils ne sont plus de l'ordre du sexe, de la richesse, de la célébrité, du pouvoir, mais d'encore plus de grandeur, de spirituel. Les désirs impurs sont au nombre de 613. Ils naissent en l'homme sous une forme égoïste selon un ordre séquentiel défini, du désir le plus ténu, qui est le plus facile à réparer, jusqu'au plus puissant, qui est le plus difficile à réparer. Quand l'homme acquiert un écran, au lieu de l'intention de recevoir "pour soi-même" (klipa), qu'il se dote d'une intention "orientée vers le Créateur' (kedoucha), ses désirs réparés peuvent alors recevoir la "lumière" spirituelle, ressentir le Créateur, lui permettre de se délecter d'être semblable au Créateur. La réparation du désir, autrement dit la formation d'une intention permettant d'utiliser ce désir "en l'orientant vers le Créateur" correspond à ce qui est appelé l'observation des commandements. La lumière spirituelle reçue dans le désir réparé au moyen d'une telle intention, la perception du Créateur, correspond à la Torah. Il est clair par conséquent que l'observation physique des commandements est différente de l'observation spirituelle. Cependant, l'observation spirituelle intérieure n'empêche aucunement, n'annule pas l'observation physique extérieure. C'est justement parce que celui qui observe un commandement se situe dans les deux mondes qu'il a la capacité d'unir en lui les deux modes d'observation ! Il s'ensuit de ce qui précède que l'observation physique du code de lois ne produit aucun effet dans les mondes spirituels, elle est de l'ordre de notre monde, pas du spirituel. C'est ce qui est signifié lorsqu'il est dit qu'un commandement sans intention est comme mort. Il faut comprendre "comme spirituellement" mort. Il n'est même pas possible de l'animer par l'intention "li chema", "orientée vers le Créateur", parce que ces gestes ne concernent pas une observation de nature spirituelle. L'observation spirituelle est un travail sur le désir, le cur, qui ne s'effectue pas avec les mains. L'homme peut être sans mains et observer tous les commandements spirituels qui, eux, requièrent des "mains spirituelles", des désirs dits spirituels. Notre âme porte le nom de "corps", partsouf. Elle est constituée de 613 parties appelées les attributs de notre corps biologique. Chacune des 613 parties de ce "corps" spirituel, de ce partsouf, correspond à un désir particulier. Le partsouf se divise en deux parties, en deux types de désirs : ceux qui correspondent au donner sans réserve ("leachpia al minat leachpia") et au recevoir pour soi-même ("lekabel al minat leachpia"). Les 613 désirs de l'âme se divisent en 248 désirs positifs, au moyen desquels l'homme peut se doter d'une intention "orientée vers le Créateur", et 365 désirs négatifs que l'homme ne peut pas utiliser parce qu'il ne peut pas acquérir à leur égard une intention "orientée vers le Créateur". La différence entre ces désirs de donner sans réserve ("leachpia al minat leachpia") et de recevoir pour soi ("lekabel al minat leachpia") n'est pas une question d'intention. Dans les deux formes, l'intention est naturellement uniquement "orientée vers le Créateur". Leur différence réside dans la puissance du désir même : si le désir est ténu, il ne permet pas de ressentir un plaisir très intense, mais c'est par son biais que le lien avec le Créateur peut se ressentir. Le plaisir ainsi ressenti est appelé plaisir du donner sans réserve, autrement dit, le désir voudrait faire plaisir au Créateur puisqu'il n'est possible de Lui faire plaisir qu'en recevant de Lui, mais comme ce désir ne veut pas recevoir avec suffisamment de force, il ne peut donc pas donner au Créateur, il se situe seulement au niveau de la similitude à Lui. Tout désir qui naît en l'homme est de nature égoïste : c'est le désir d'éprouver du plaisir "pour soi-même". Seule l'intention "orientée vers le Créateur" le transforme en désir altruiste. Par conséquent la différence ne réside que dans l'intention. C'est la raison pour laquelle la Cabale est importante, elle nous aide à transformer notre intention. Dès que notre intention vis à vis de tous les plaisirs de ce monde est "orientée vers le Créateur", délaissant le "recevoir pour soi-même", apparaît en nous le désir d'éprouver pour soi-même le plaisir procuré par le Créateur afin de procéder à la réparation de l'intention de ce désir dans le but de la transformer en intention "orientée vers le Créateur". L'intention "orientée vers le Créateur" est appelée "écran", parce qu'il protège le désir contre le "recevoir pour soi-même" et crée l'intention "orientée vers le Créateur". La transformation de l'intention "pour soi-même" en intention "orientée vers le Créateur" est appelée "naissance de l'âme" parce que l'âme correspond aux "désirs orientés vers le Créateur". L'apparition en l'homme de ce premier désir, le plus ténu qui soit, doté d'une intention "orientée vers le Créateur" signifie l'apparition d'une âme en lui. C'est dans ce désir, dans l'intensité de ce désir même, que l'homme commence à ressentir le Créateur. Son désir d'éprouver du plaisir avec une intention "orientée vers le Créateur" se remplit alors du Créateur, du ressenti du Créateur, de la délectation spirituelle, de la lumière (ce sont des synonymes d'un seul et même ressenti). Les intentions justes apparaissent progressivement, à mesure de l'étude de la Cabale. La Cabale est la science de l'intention (kavanah) permettant de faire aspirer le cur de l'homme au spirituel, de l'orienter vers le spirituel. Si l'homme étudie mais ne peut pas encore imprimer une juste intention altruiste à son étude, cela correspond à la période "lo li chema", sans orientation vers le Créateur, autrement dit, en attendant, il agit encore pour lui-même, il se situe, par ses désirs, dans notre monde, au niveau précédant la traversée du makhsom, l'écran. Si l'homme ne s'occupe pas du développement de son intention, il ne se trouve pas au niveau du "lo li chema", il ne fait qu'exécuter des gestes morts. Toutefois, tous doivent revenir au Créateur. La prise de conscience viendra un jour à celui qui observe de manière végétative et l'obligera à éclaircir sa relation à la vie, à sa Source, le Créateur, il viendra au "lo li chema, et ensuite au "li chema". Dans tous les cas, les gestes physiques se justifient, mais il faut s'efforcer de ne pas en rester à ce stade, c'est ce qui différencie les cabalistes. Il m'a été agréable de découvrir un tel site sur la sagesse juive. J'ai pourtant quelques questions : Votre site essaie de faire connaître la Cabale à tous sans faire de distinction entre les Juifs et les non Juifs. Le non Juif est pourtant "lochaiakh" (n'a pas de relation) avec la Torah authentique. L'âme de rabbi Yehouda Ashlag est le guilgul de rabbi Shimon bar Yohai et du AR"I. Rabbi Yehouda Ashlag a pu écrire ses commentaires sur le Zohar et sur toutes les uvres du AR"I. Celui qui peut pénétrer les mondes spirituels peut ressentir ce que je dis et en convenir. La Cabale est donnée pour tous ceux qui souhaitent accéder à la connaissance du Créateur. Ce désir de ressentir le Créateur n'a absolument rien à voir avec l'ascendance. Etre juif ("iehudeï") ne signifie pas avoir une nationalité, mais adhérer à l'idée d'union (ihud) avec le Créateur. Considérer un Juif de par son ascendance maternelle est une convention historique qui ne concerne pas le concept spirituel de "Juif", "Iehudeï", mais se rapporte à une tribu, un peuple. Dans son sens littéral authentique, un Esquimau, un Arabe, n'importe qui de n'importe quelle origine peut être juif s'il désire connaître le Créateur. Nous savons tous que "reichit hokhmah irat chamaim" concerne avant out l'observation des commandements. Est-ce que l'homme qui n'a aucune idée de la cacherout peut dire : "J'étudie la Cabale". A notre époque, comme l'ont dit les prophètes et les cabalistes, après de nombreuses réincarnations dans notre monde, bien des âmes désirent déjà délaisser tout dans ce monde pour aspirer uniquement au Créateur. Jusqu'alors, devenait cabaliste l'homme qui était appelé de l'En-haut : le Créateur choisissait une personne et lui donnait une certaine mission. C'est ce qui est appelé "itaruta de leela", le déclic de l'en-haut. L'ascension des âmes, de l'En-bas vers l'En-haut, la réparation de l'âme universelle, appelée Adam commence seulement à notre époque. Elle s'effectue uniquement sous l'action de "itaruta de letata", par le déclic de l'En-bas. La Cabale a pour fonction de proposer une méthode, des instructions, pour ceux qui désirent s'élever vers le Créateur. Nos prophètes nous disent : chacun devra parachever sa réparation. Israël est entré en exil pour prendre chez les peuples les étincelles qui étaient tombées parmi eux. Les Goïm apporteront sur leurs épaules les fils d'Israël en Eretz Israël. Chacun a un rapport avec la Torah authentique, autrement dit avec la Cabale. Et inversement, celui qui désire établir une relation avec elle est appelé "Iehudi" (Juif) de par son désir d'établir un rapport avec le Créateur. Tout comme Abraham a reçu ce nom parce qu'il recherchait le Créateur. Par ce désir, d'idolâtre il est devenu le premier Juif. En ce qui concerne l'observation des commandements. Dites moi vous-même, est-ce que votre ignorance de la Cabale vous gêne dans l'observation mécanique des commandements telle que l'expose le Choulkhan Aroukh ? " Aucunement répondrez-vous ! (Vous les observez correctement. Tous les Juifs croyants observent les commandements sans rien savoir de la Cabale, et n'y font aucunement référence, ils ne l'étudient pas. Nombreux même sont ceux qui estiment que la Cabale est quelque chose de superflu et de nuisible). Il n'y a donc pas de rapport entre le spirituel et l'observation mécanique des commandements. On peut dire qu'un geste mécanique n'exige pas d'intention spirituelle ("intention orientée vers le Créateur", "li chemah"), de la même manière, l'observation spirituelle des commandements ne consiste pas à faire des gestes mécaniques, mais à se doter vis à vis de ses désirs d'une intention "orientée vers le Créateur", "li chemah". Dans les mondes spirituels, est appelé corps l'ensemble de nos désirs. L'observation des commandements est effectuée bien entendu par le corps, mais la dénomination "spirituel" signifie la réparation des désirs. Ce qui se produit alors au niveau de notre corps terrestre n'a aucune importance. Tout le travail de l'homme est effectué dans son cur, autrement dit dans ses désirs. Irat chamaim (la crainte du Ciel est la première réparation effectuée sur le désir égoïste d'éprouver du plaisir "à des fins personnelles", cest-à-dire pour que toutes mes intentions dans chacune de mes pensées, chacun de mes désirs soient "orientés vers le Créateur" uniquement. C'est après cela que l'on peut parler de l'observation des commandements du Créateur. Acquérir une telle intention, appelée "écran" en Cabale, est possible avec l'aide du Créateur, c'est le lot de certaines âmes en particulier, et uniquement par l'étude de la Cabale. Vous avez raison : irat chamaim (la crainte du Ciel) est le premier commandement. Vous le trouverez à la p. 374 de mon livre "Introduction au livre du Zohar". Et encore, pour votre information, je ne rejette pas l'observation mécanique des commandements Je ne fais qu'affirmer que c'est loin d'être suffisant, que ce n'est pas le but de la création. L'observation de cette nature n'aide pas l'homme dans sa réparation. Les commandements mécaniques sont effectués selon les lois de notre monde par les Juifs ou par ceux qui deviennent juifs selon les lois de notre monde. Si quelqu'un souhaite observer les commandements du Créateur spirituellement, en acquérant un écran, il devient "iehudi", (juif), en observant le premier commandement "irat Chamaïm" (la crainte du Ciel). Il ne faut pas mélanger ces deux notions. Il s'agit de deux mondes différents. Vous avez naturellement fait une confusion du fait de votre méconnaissance de la Cabale, et de l'uvre du cabaliste rabbi Yehouda Ashlag, entre autres. Je suis d'accord que maintenant comme jamais, il faut révéler les sources sacrées. Cependant, une simplification à outrance et une adaptation à l'ignorant navigant sur Internet peuvent induire des déviations du type de celle de certains centres de Cabale comme cela s'est déjà produit (certains centres qui se basent également sur l'enseignement de Yehouda Ashlag). Je ne critiquerai personne, notamment ceux qui fondent des centres. Ce n'est pas ma spécialité. Je suis cabaliste. Dans quelle mesure ces centres se fondent sur les uvres de Yehouda Ashlag, cela les concerne. Les travaux de rabbi Yehouda Ashlag n'en perdent pas leur importance exceptionnelle pour autant à l'égard de notre génération. On peut dire qu'il en est de même de la "Torah", uvre de cet autre cabaliste, Moché, qui n'a rien perdu de son niveau spirituel du fait de sa mauvaise utilisation. En étudiant vos explications au sujet de la partie de la création dans laquelle nous nous trouvons, j'ai compris que la pensée qui me tourmente depuis longtemps se confirme, nous vivons dans ce que l'on nomme "l'enfer". N'est-ce pas ? Peut-on considérer que le lieu où nous sommes dans la malkhout est "l'enfer" ? L'enfer est le sentiment de honte, le seul sentiment absolument insupportable par l'égoïsme parce qu'il l'humilie, l'annihile complètement car il le place réellement à un niveau audessous de l'Unique, à un niveau au-dessous de Celui Qui existe en dehors de lui, le Créateur. En d'autres termes, ce sentiment de honte montre à l'égoïsme qu'il est le plus bas (des deux composantes), c'est un état de fait que l'égoïsme n'a pas la capacité de supporter jusqu'à ce qu'il soit prêt à rejeter son essence même. C'est la raison pour laquelle seules les grandes âmes ressentent l'enfer, elles se considèrent comme pécheurs justement parce quelles souhaitent être des justes (tsadikim), c'est-à-dire justifier (lehatsedik) l'action du Créateur. Où le rav Laitman veut-il nous faire aller ? Ni plus ni moins que dans un Etat non juif. Il appelle ceux qui n'étudient pas la Cabale des "goïm". Est-ce qu'il peut donner du travail à chacun ou, par exemple, verser des aides sociales aux malades ? Bien sûr que non ! Donc, tout cela n'est que paroles, de la démagogie. Pour ce qui est de l'observation des commandements qui ne peuvent être observés qu'en Israël, c'est faux ! De tout temps, des justes ont vécu en diaspora, prenons l'exemple du dernier rabbi Lioubavitch qui, on le sait, était un JUSTE ABSOLU et n'était jamais allé UNE SEULE FOIS en Terre sainte. En premier lieu, celui qui perçoit des aides sociales, ne travaille pas, n'a pas la capacité de progresser spirituellement : l'homme est obligé d'utiliser toutes les situations de ce monde pour apprendre à connaître le Créateur, il doit se marier, avoir des enfants, travailler, etc. C'est la raison pour laquelle non seulement je n'ai pas l'intention de verser quoi que ce soit à qui que ce soit, mais au contraire, mes étudiants doivent se marier et travailler, même s'ils peuvent se permettre de s'en passer. En second lieu, un goï est un homme qui n'a pas réparé son égoïsme, indépendamment de sa nationalité, mais s'il étudie la Cabale et recherche le lien avec le Créateur, il est déjà un "guer" qui s'est tourné vers le judaïsme (spirituel) En troisième lieu, il y a en Israël des conditions particulières pour l'étude de la Cabale, vous pouvez le lire dans l'ouvrage "Matan Torah (Le don de la Torah) de rabi Yehoudah Ashlag ou mon premier livre. En quatrième lieu, qui est un tsadik (un juste) et autres qualifications personnelles, cela ne relève pas du domaine de la Cabale, chacun juge selon ce qu'il voit, dans ce monde ou dans les mondes spirituels Pour ce qui est de l'observation des commandements, elle concerne la réparation qui n'est possible qu'avec le monde de atsilout, autrement dit avec la terre d'Israël. L'observation des commandements alors que nous observons en nous trouvons en diaspora n'existe que pour que nous nous rappelions quoi observer quand nous serons en terre d'Israël, en Terre terrestre et spirituelle. Je n'ai pas d'autres commentaires à faire. 6. Pratique de la parapsychologie et Cabale Pourquoi affirmez-vous que ce que je ressens ne concerne pas le spirituel ? Vous pensez que ce que vous ressentez relève du spirituel, ce ne sont rien de plus que des sensations psychologiques. Ressentir le spirituel n'est possible qu'après avoir acquis un écran, et ceci n'est possible qu'au moyen de la Cabale. La Cabale est une méthode pour acquérir un écran. Seul celui qui suit le conseil d'assimiler la méthode de la Cabale commence à ressentir, à prendre conscience à quel point il était dans l'erreur auparavant. Il n'est pas possible de le découvrir auparavant. Des gens viennent me voir qui affirment qu'ils sont déjà dans le Monde de l'Infini, qu'ils ont atteint le parachèvement de la Réparation, etc. En fait, l'homme n'a aucun instrument pour déterminer où il se situe. Je vous recommande d'imprimer et de relire les textes du site et mes livres. L'idée de base de la Cabale y est présentée sous différents modes, types et aspects. Peu à peu vous connaîtrez l'authentique spiritualité, la vraie, et non un engouement à la mode. Qu'est-ce que le Messie, une force ou un homme ? Le Messie est une force spirituelle, la lumière qui, quand elle pénètre dans les désirs égoïstes humains, les répare pour les faire devenir identiques à ceux du Créateur, les faire devenir altruistes. Dans notre monde, toutes les forces spirituelles se manifestent dans des vêtements matériels. Ainsi, par exemple, rabbi Shimon, le ARI, Yehoudah Ashlag, sont une force spirituelle qui irradie la lumière de la réparation. Cette force apparaît dans notre monde sous la forme d'un homme, d'un cabaliste, d'un professeur, d'un auteur de livres. Ainsi le Messie est un guide que reconnaît peu à peu l'humanité. L'humanité ira vers ce chemin indiqué par le Messie parce que le mal et les souffrances se feront tellement ressentir par chacun que l'humanité n'aura d'autre issue que de sortir de ce terrible état. Les gens se trouvent à un tel niveau qu'ils ne peuvent pas concevoir la venue du Messie sous la forme de lumière, uniquement sous celle d'un meneur humain. Mais pour les cabalistes, le Messie est la force spirituelle de la réparation (à l'image du monde de A"B-SA"G"). 8. Les sciences occultes et la Cabale Quel rapport y a-t-il entre la Cabale et dautres sciences occultes ? Les sciences occultes proviennent de demi-savants en Cabale qui ont tiré de l'enseignement de celle-ci des notions qu'ils ont utilisées pour le développement de théories personnelles. C'est pourquoi au tout début du site, je préviens que nous n'étudions que les sources premières. Les mots peuvent être identiques dans les différents ouvrages, comme des lettres identiques, mais le sens de leur enchaînement est différent. Mon expérience de l'enseignement depuis 1976 montre qu'il est inutile de discuter, car le sujet en tant que tel n'est pas connu du contradicteur. C'est pourquoi il vaut mieux orienter vers les sources premières ceux qui soulèvent la controverse si la discussion commence avec des débutants. Je vous propose donc de poser des questions et je vous indiquerai volontiers la source qui vous permettra de trouver des explications à votre question. Une question a été posée : où l'âme de l'homme se trouve-t-elle dans l'homme ? René Descartes affirme que l'âme se trouve là où habituellement on dessine de "troisième il". Moukounda Lal Gshohsh (Iogananda) affirme que l'âme se trouve dans le bulbe rachidien. Vous affirmez que dans le futur les médecins pourront démonter un homme en fragments et le remonter à partir de pièces détachées ? Cela signifie-t-il qu'un biorobot pourra avoir la connaissance des mondes spirituels ? Il vous faudrait absolument lire beaucoup d'ouvrages de cabale authentique. Il n'est pas possible en quelques réponses d'inclure ce dont vous devez vous imprégner, ce dont vous devez prendre conscience à l'intérieur de vous, et c'est uniquement à la suite de cela qu'il sera possible de commencer à traiter du sujet correctement. Je ne pourrai pas vous convaincre, je le sais de par mon expérience de l'enseignement. Vous devriez tout simplement beaucoup beaucoup lire et vous comprendrez, en proportion de la structure qui commencera à se former à l'intérieur de vous, de l'âme future qui vous permettra de ressentir, ce que je suis en train de vous dire. En attendant, il n'est pas possible de manière uniquement spéculative que vous puissiez vous représenter ce qu'est l'âme et où elle se trouve dans l'homme parce qu'en vous il n'y a pour l'instant qu'une âme animale, une force animale qui vous anime. Il n'y a pas "d'endroit" en vous, de ressenti (d'organe sensoriel, de capteur) qui vous permettrait de ressentir une âme. Vous voulez me dire que l'âme est liée au corps d'une certaine manière, qu'elle se trouve justement dans la région du troisième il. Vous prenez l'activité cérébrale pour le fonctionnement de l'âme parce que vous ne comprenez pas ce qu'est l'âme. Vous n'en avez pas encore (l'âme est le désir de se délecter de son intention "orientée vers le Créateur" dans lequel se ressent le Créateur). On peut tout changer dans le corps animal et tout remplacer, cela n'a aucun impact sur la spiritualité. La spiritualité, c'est être en communication avec le Créateur, elle ne se situe pas dans la chair de notre corps. Faites l'expérience d'une greffe de la région du troisième il entre des personnes Et bientôt vous allez affirmer qu'il faut manger le foie non pas d'un ennemi mais d'un cabaliste, ou son troisième il, ce qui permettrait de recevoir son âme. 10. Qu'est ce que le "Spirituel" ? Ce qui est spirituellement au-dessus de notre monde, ce qui exclut toute intention orientée vers soi, mais vers le Créateur, quand le résultat d'un acte ne concerne pas celui qui l'accomplit, même indirectement, quand l'âme est, ne serait-ce que dans une proportion minimale, liée au Créateur, Le ressent, est emplie de Lui, tout ce qui est en dehors et au-dessus du temps, de l'espace, du lieu, du mouvement, tout ce qui est complètement détaché des sensations du corps animal, se ressent dans l'âme, dans un espace vide intérieur, au plus profond du ressenti de l'homme, qui est perçu comme dédié uniquement au Créateur, ce qui devient clair uniquement à mesure de la maîtrise du spirituel Quelle est votre opinion sur le casino et la roulette Je n'ai aucune opinion ! A propos, quelle différence y a-t-il dans le rapport de l'homme de notre monde vis à vis du résultat du jeu et celui de l'homme vis à vis du résultat de la vie, de ses activités, de tout ce qui lui arrive ? La différence c'est que dans le jeu, c'est le hasard qui attire, non pas le résultat (proposez à un joueur de gagner sans jouer .) La Torah dit qu'il faut éliminer tous les mages, les sorciers, les devins parce qu'ils détournent l'homme de ce qu'il doit faire dans ce monde, de sa construction et de son élévation jusqu'au niveau du Créateur. L'homme ne doit pas chercher à fuir ce que lui donne le Créateur, son champ d'activités qui lui permet de faire un travail, de se réparer et de s'élever spirituellement. S'il valait mieux pour l'homme de connaître l'instant suivant, celui-ci lui serait connu. Cet instant se révèle à l'homme uniquement quand celui-ci se situe au niveau où la connaissance du futur ne modifie pas ses décisions qui sont absolument objectives et ne dépendent pas de ses petits désirs égoïstes ! C'est la raison pour laquelle il est interdit aux cabalistes de faire des tours de magie. Combien de magiciens viennent me voir ! Et leurs capacités s'arrêtent aux tours de magie qu'ils font, c'est tout. 13. Savoir faire la différence ( un club de Cabale ?) Il existe de la littérature qui traite de Cabale, des centres de Cabale proposent de connaître tous les secrets de la Cabale plus quelques connaissances de tous les mystères pour une certaine somme mensuelle. La référence est la même que celle de votre enseignement. Est-ce que vous le savez, a-t-on le droit d'enseigner en faisant payer les cours, qu'est-ce qu'un certificat de "Cabaliste émérite " ? Que d'opinions, de doutes. Il y a un grand nombre de centres dans le monde. Parmi les croyants, tout groupe possède ses propres cabalistes. Mais, par exemple le Baal haSoulam (Rabbi Yehouda Ashlag et ses continuateurs) n'est accepté par personne. Les Lituaniens (minagdim) considèrent exclusivement Agra comme maître. Les sefardim ont le leur. Les Habadnik ne reconnaissent que leur rav. Tous agissent ainsi. Sans compter qu'en dehors des croyants, il y a des personnes qui se disent cabalistes et qui gagnent beaucoup d'argent grâce à cela. Je ne veux dire du mal de personne. Ce n'est pas par opinion personnelle ou par crainte. Je considère que les groupes et les tendances en Cabale sont nécessaires, tout comme sont nécessaires toutes les croyances pour sélectionner l'essentiel. L'authentique se manifestera aux yeux de tous mais pour l'instant, il n'est clair que pour ceux qui étudient notre méthode. A vous de faire la part des choses, pour votre bien. L'âme universelle, désignée par le terme "Adam", s'est fragmentée en 600 000 parties à la suite du péché originel. De plus, il s'est produit une division de cette âme universelle en une partie altruiste, "Israël", et une partie égoïste, les "Nations". Au commencement, ce sont les parties altruistes qui procèdent à leur réparation, celles désignées par le terme "Israël". Comme c'est actuellement qu'elles doivent se réparer, leur égoïsme se développe dans sa véritable ampleur. C'est pourquoi Israël semble bien plus égoïste que les Nations bien que lorsque l'égoïsme des Nations se développera pour leur réparation, il se révélera bien plus fort que celui d'Israël. D'une manière ou d'une autre, tout ce qui se produit dans le monde est lié à la réparation des 600 000 âmes et de leurs fragments. Tout l'univers n'est constitué que de cela. Nous ne sommes pas en mesure de juger des événements qui arrivent à chacun de nous sans prendre en considération le lien de toutes les âmes dans l'âme universelle. Comme toutes les âmes sont liées, nous ne pouvons pas réparer notre âme sans réparer les autres âmes. Cela ne permet pas de voir ce qui arrive aux âmes, d'autant plus aux âmes incarnées dans les corps de ceux qui dominent le monde et dont il est dit que leur cur (c'est-à-dire leur destin) se trouve entièrement entre les mains du Créateur (lev sarim i melakhim be iad haShem) Mais, d'une manière générale, ce qui m'intéresse le plus c'est le devenir de mon âme. 15. Une influence sur la racine ? Vous dites que nos âmes sont descendues dans ce monde à partir de différents endroits, autrement dit, elles sont descendues de différents degrés, c'est-à-dire que nos racines se trouvent à différents degrés des divers niveaux spirituels. Question : Est-ce que je comprends bien que les racines influent et définissent nos prédispositions et, au cours du processus de la vie et de l'apprentissage de la Cabale, nous réparons tous nos désirs égoïstes et nous influons ainsi sur le niveau, le lieu de notre racine dans les mondes spirituels ? Pouvez-vous dire que nous n'influons en aucune manière sur le spirituel ? Cela signifie-t-il que le spirituel influe sur lui-même ? Par conséquent, le Créateur a créé tout cela pour Lui ? Dans notre racine spirituelle, nous existons à l'état parfaitement réparé, immuable, éternel. Cet état, nous devons y parvenir par nos propres efforts, notre propre désir, notre propre prise de conscience que c'est justement cet état qui se situe dans la racine, cet état qui est le plus parfait et le seul objet du désir. Nous n'influons aucunement sur la racine même, jamais l'en-bas n'influe sur l'en-haut, il ne peut pas le modifier, au contraire, l'en-bas dépend entièrement de l'en-haut. Notre racine, c'est la malkhout du Monde de l'Eternité. Son influence (y compris l'itkalelout) sur les 9 premières sefirot (les attributs divins) crée les mondes (affaiblissement de la lumière puis voilement), et c'est cette partie de la malkhout qui est appelée la "malkhout des mondes". L'influence des 9 premières sefirot sur la malkhout crée l'âme d'Adam. Ensuite apparaît le lien des mondes et de l'âme parce que dans les mondes et dans l'âme il y a des fragments semblables qui permettent à l'âme d'Adam se procéder à sa réparation à l'aide des mondes. Les degrés, le caractère, la gradation des mondes et de l'âme correspondent l'un à l'autre, et l'âme se répare au moyen des mondes. Le libre arbitre n'existe que chez l'homme et il réside en ceci que l'homme parvient au degré où il peut tout et où il est totalement libre, mais il choisit précisément ce qu'a créé et ce que fait le Créateur parce qu'il y parvient par le développement de son harmonie et de sa prise de conscience absolue que cette perfection est le Créateur et Ses actions. C'est ainsi que l'homme est semblable, égal au Créateur et réparé en tout. Voir "Regard Intérieur" Rav, vous allez rire, mais j'ai lu qu'en Orient, quand un saint est mourant, un élève vient le voir pour lui demander de manger un morceau de son corps après sa mort physique. Bientôt vous allez dire qu'il faut manger le foie non pas d'un ennemi mais des cabalistes parce que, ce faisant, on reçoit leur âme. Je vais commencer à avoir peur de vous ! Je suis content de pouvoir parler de ce sujet pour nos lecteurs. Vous avez vous-même répondu à la question, à quel niveau se trouvent en fait les croyances de l'Orient si réputées et sublimes la foi en ce que le matériel est dépositaire du spirituel. Cela est dû à l'absence totale de ressenti des catégories authentiquement spirituelles. L'humanité, après une existence animale, s'éveille à toutes sortes de régimes, de parapsychologie, d'enseignements orientaux de chamanisme, de fétichisme, pour prendre conscience, en passant par cette expérience, de ce leurre et en venir à la Cabale. D'après la halakha, est juif celui qui est né d'une mère juive ou qui est passé par un processus de conversion d'après la loi. Etes-vous d'accord avec cette définition ? Le mieux est de le demander au Créateur ! A quel niveau placez-vous votre question à propos de la judéité ? Au niveau de la notion d'animal, de notre monde, de chair ? , ou au niveau de la notion de Juif dans l'âme ? Je me réfère à une définition qui n'est pas la mienne, mais celle du Zohar : "Ehudi" (juif) du mot ihoud qui signifie union avec le Créateur (au moyen des attributs). Je vous conseille de lire l'article ayant trait à cette question dans l'ouvrage "Matan Torah", le chapitre "La fonction de la Torah" de mon premier ouvrage, et "Introduction au Livre du Zohar", du paragraphe 66 jusqu'à la fin. Cela vous permettra de comprendre que la Cabale s'adresse à l'homme dans son essence, à chaque homme en tant que création. La Cabale différencie les créations entre non réparées, appelées "goïm", nations et réparées, appelées "goï kadosh", peuple saint, si la réparation a été réalisée. Je ne fais aucune distinction entre les personnes d'après aucun signe quel qu'il soit, seule la distance spirituelle qui sépare du Créateur importe, elle est fonction du degré de réparation que l'homme a effectué sur lui-même pour atteindre le degré d'harmonie, de similitude, d'union avec le Créateur. C'est la seule chose qui distingue des personnes les unes des autres. Le peuple juif provient de Ruth, la notion d'Etat provient du roi David, son petit-fils, toute notre Sagesse provient de Rabbi Akiva, et ils sont tous d'ascendance étrangère. A l'achèvement des jours, tous reviendront dans le Temple du Créateur et, comme le dit le prophète : "les Goïm porteront les fils d'Israël sur leurs épaules", en d'autres termes, ils présenteront eux-mêmes (obligeront) chacun à se présenter devant le Créateur. Vous pouvez l'entendre comme vous le voulez, au sens intrinsèque ou extrinsèque du terme. Ce sont les juifs dans l'âme qui doivent tout d'abord effectuer leur réparation, c'est la raison pour laquelle ils sont dotés d'un égoïsme bien plus intense aux fins de renforcer l'aspiration à acquérir ce qui amène l'homme à une déception plus forte et à la recherche du spirituel. Des âmes comme celles de Ruth, Akiva, ont, elles aussi, la capacité de s'unir au Créateur selon leur aspiration. Dans une de vos réponses vous écrivez que " il n'y a jamais eu un seul homme qui serait cabaliste et n'aurait aucun rapport avec le judaïsme !" Cela signifie que je n'ai rien à faire ici. Et pourtant vous dites "Toute nation , la Cabale n'est pas une religion !" En fin de compte, je ne sais plus où j'en suis J'ai déjà expliqué à de multiples reprises que la Cabale n'est pas une religion, c'est une science, une méthode pour se transformer intérieurement jusqu'à découvrir le Créateur qui est en nous. Tout homme peut le faire s'il considère que c'est le but de sa vie. La recherche de l'harmonie avec le Créateur inclut la recherche de la similitude à Ses actions par nos actions mécaniques dans ce monde, nous devons donc observer les Commandements mécaniques parce que tel est le désir du Créateur que les lois spirituelles, les Commandements authentiques se propagent dans ce monde sous une forme mécanique. C'est pourquoi tout le monde peut commencer à étudier, tous les ouvrages de Cabale sont en vente libre, les Juifs n'ont pas de secret ! Si cette étude se poursuit substantiellement, se pose la question de l'observation physique, mécanique des Commandements sous une forme minimale, normale, non exagérée, mais tout de même l'observation. Cela n'a aucune influence sur le spirituel, aucune chose comme rien dans ce monde ne peut influer sur le spirituel en raison de l'absence d'un écran. L'observation mécanique des commandements par l'étudiant en Cabale est le signe de sa disposition intérieure à faire un effort, un sacrifice. L'enseignement de la Cabale ne conduit pas directement et n'incite pas à l'observation des commandements mécaniques, au contraire, leur observation semble dénuée de sincérité, inutile, et ceci parce que l'observation doit être accompagnée d'une intention, avec l'idée que c'est uniquement le désir du Créateur, que c'est sans conséquence spirituelle, sans récompense. La religion exige aussi cette observation, mais promet en échange une récompense. La Cabale dit qu'il n'y a pas de récompense pour l'observation mécanique. Ce n'est que par l'acquisition d'un écran que l'homme s'emplit de la Lumière divine, et c'est cela la récompense. 19. C'est de soi-même qu'on vient à la Cabale Je parle de la Cabale à mon entourage, mais on ne m'écoute pas. Comment faire pour qu'ils écoutent ? Il y a deux sortes de personnes, c'est à dire : 1) celles (ou les âmes) qui sont à un stade préalable, qui ne ressentent pas encore la nécessité d'élévation spirituelle. Elles sont désignées par le terme DOMEN non animées, cela signifie spirituellement non animées parce qu'elles ne procèdent à leur réparation, parce qu'elles n'avancent pas spirituellement, tout comme une chose inanimée de notre monde. Tous dans ce monde sont comme cela sauf une ou deux centaines de cabalistes et leurs élèves. Peu importe que l'homme soit croyant ou non ! Etre croyant ne signifie pas réaliser sa réparation. Si vous essayez d'expliquer cela à un croyant, il ne vous comprendra pas parce que l'éducation a imprégné l'homme dès son enfance de la pensée que ce qu'il fait est juste et qu'il est parfait. Il est dit à ce sujet que : "La pensée de la Torah est à l'opposé de la pensée des maîtres", est maître celui qui considère qu'il fait tout bien. Il est contre la Cabale parce que la Cabale fait prendre conscience de sa propre imperfection. 2) celles (ou les âmes) qui ont reçu de l'En-haut l'aspiration à progresser spirituellement parce que leur tour est venu de se rapprocher du Créateur. Elles rencontrent la Cabale, commencent, en étudiant, à réparer leurs attributs et, par ces attributs nouvellement réparés, elles commencent à ressentir le Créateur, les mondes spirituels. Elles sont tenaillées par la question du sens de la vie, ce processus les fait grandir spirituellement. En fonction de leurs efforts, elles s'élèvent spirituellement (du bas vers le haut) sur l'échelle des mondes de Assiah Yetsirah Briah Atsilout. Celui qui accède au niveau du monde de l'Atsilout est appelé homme, avant ce niveau, il est respectivement au niveau spirituel de Assia-non-animé, Yetsirah-végétal, Briah-animal. Je vous conseille de ne pas chercher à persuader et, d'une manière générale, de ne pas parler avec ceux qui sont opposés à la Cabale ou ne veulent pas en entendre parler. Une personne doit venir d'elle-même à la Cabale. Vous pouvez proposer un livre, pas plus, si la personne réagit, cela signifie qu'il y a un bourgeon dans son âme (un point dans son cur). Si sa réaction n'est pas positive, cela signifie que peut-être dans quelques vies son aspiration sera comme la vôtre. 20. Pourquoi les souffrances ? Si le désir du Créateur est de nous faire plaisir, pourquoi toutes ces souffrances ? Vous savez que le Créateur est la seule source de tout ce qui existe. S'il en est ainsi, d'où peut provenir une chose quelle qu'elle soit? Le problème est que la perfection à l'état pur émane du Créateur mais, lorsque cette perfection parvient aux attributs humains contraires au Créateur, elle est ressentie comme son antonyme, comme imparfaite, jusqu'à être perçue comme une souffrance. Ce phénomène est appelé la dissimulation du Créateur. C'est là le problème de l'homme. C'est pourquoi notre tâche consiste à nous réparer pour être semblables au Créateur, pour que toutes Ses actions sur nous soient ressenties sous la forme du bien. Dans ce cas, l'homme, naturellement, doit devenir, de par ses qualités, l'égal du Créateur. Si l'une de ses qualités n'est pas encore parfaite, naturellement, dans cette même proportion d'imperfection, il ressentira l'action du Créateur comme imparfaite. Pour ne pas donner à l'homme la possibilité de L'invectiver et de Le maudire, pour que ce faisant, l'homme ne s'éloigne encore plus du Créateur (tout comme il le ferait de forces impures), le Créateur Se dissimule, et l'homme ne voit pas que tout émane du Créateur jusqu'à ce qu'il ressente le mal. C'est seulement quand il commence à ressentir le bien que le Créateur se dévoile en tant que source du bien. Lisez "Regard intérieur" (Histaklout pnimit) et les 15 premiers paragraphes de l' "Introduction à la Sagesse de la Cabale" en hébreu, (Hakdamah leHokhmat haKabalah). Excusez-moi pour mon impudence ! La politesse n'est pas de mise parmi les cabalistes ou même tout simplement parmi ceux qui s'intéressent à la Cabale. Permettez-moi de vous confier que je dois faire des efforts sur moi pour faire preuve de bonnes manières. La pression intérieure pour exprimer tout en une seule définition, en un seul mot ou par une demi-phrase est extrêmement forte sous l'effet de la vitesse de l'évolution du ressenti spirituel. Dans notre cercle, nous sommes tout à fait concis et impolis, nous communiquons uniquement pour le travail, sans bonnes manières ou sans donner dans la communication "gantée". Il est dit que l'homme ne doit pas écouter le Créateur Lui-même dans un cas : si le Créateur lui montre la porte : " Eloigne-toi de Moi !", c'est seulement dans ce cas que l'impudence et le refus d'observer l'ordre divin sont recommandés et agréables au Créateur. La réaction du véritable désir de l'homme s'explique ainsi, de manière allégorique ! Je ne pourrai jamais laisser celui qui désire authentiquement connaître la Cabale, quels que soient ses autres qualités. 22. Que devient l'expérience acquise durant la vie après la mort ? Est-ce que l'expérience acquise durant la vie demeure après la mort ? Dans un article "Le libre arbitre" (dans l'ouvrage en hébreu "Peri haham, maarim"), il est dit que ce qui a été acquis durant la vie devient un attribut, un trait de caractère au cours de la vie suivante. Comme la matière disparaît d'une vie à l'autre, les informations transmises ne se manifestent pas de manière identique, mais sous la forme de la négation du passé. 23. Il n'y a rien d'autre que Lui. L'essence de l'homme, transgression et punition J'aimerais que vous me disiez si j'ai bien compris l'article du rav Yehouda Ashlag : "Il n'y a rien d'autre que Lui ou la Shekhina (le ressenti du Créateur) en exil " : Absolument tout ce qui se passe dans notre monde a pour seule et unique origine la volonté du Créateur. Cela signifie que l'homme n'est ni encouragé ni puni en raison de ses actes dans ce monde car il n'est pas libre de les commettre. Seul le Créateur décide de ce que l'homme doit faire. Les désirs de l'homme influent-ils sur les décisions divines, ses actions sur les mondes spirituels ? Cela signifie-t-il que seuls nos désirs sont importants et influent sur notre monde ? L'essence de l'homme, ce sont ses désirs ? L'essence de l'homme sont ses désirs, c'est juste ! Est-ce que les désirs de l'homme influent sur les décisions divines : non. Seul le Créateur décide de ce que l'homme doit accomplir : oui. Cela signifie que l'homme n'est ni encouragé ni puni pour ses actes dans ce monde car il n'est pas libre de les accomplir : oui. Absolument tout ce qui se passe dans notre monde a pour origine la volonté du Créateur : absolument ! Au commencement, l'homme doit agir comme si le Créateur n'existait pas, comme si tout dépendait de lui, que lui seul agit sur le résultat, non le Créateur. Après avoir fait quelque chose et obtenu un résultat, il doit unir ce quelque chose à l'unité divine. C'est ce qui correspond à la Direction hors du temps. 24. L'homme qui a raison doit plaire La goujaterie est une notion relative. Pour certains, être un goujat est une sainte obligation. Ce serait plutôt le contraire. Faut-il se conduire de manière à plaire à tout le monde, et malgré tout rester soi-même ? Il est dit dans le Zohar que rien ne change en l'homme : tous les traits de caractère demeurent, l'impatience, irascibilité, la vitesse qui, à propos, sont caractéristiques des cabalistes en raison de l'ampleur de leur désir et de l'énergie avec laquelle ils travaillent. Ce qui est étonnant, c'est que les hommes attendent la réparation dans les qualités de ce monde, ils jugent du spirituel par rapport à ce monde terrestre. Je comprends qu'ils ne peuvent pas juger en référence à d'autres critères parce que c'est ce qu'ils voient dans leur entourage. Extérieurement, un cabaliste ne change pas. Il est loin de plaire à autrui. Il est dit que rabbi Shimon bar Yohai est sorti de la grotte, a vu un homme qui travaillait dans son champ et menait la même vie que le buf avec lequel il labourait, il a tué d'un rayon de lumière et l'homme et le buf. C'est une légende, il y a en a beaucoup de semblables Le cabaliste ne peut pas plaire, il ne peut pas montrer son empressement à vous aider sous une jolie forme comprise par tous parce que, dans son esprit, vous n'êtes pas celui que vous ressentez en vous. Quelle est l'utilité des commandements ? La Torah n'a été donnée qu'à une seule fin, amener la création vers son but : l'union avec le Créateur. Les différentes parties de la Torah se distinguent entre elles par l'intensité de leur influence sur l'homme. Les forces les plus intenses sont dans les livres écrits dans la langue de la Cabale. C'est pourquoi, à notre époque, c'est le seul moyen d'avoir la connaissance des mondes spirituels, autrement dit de faire en sorte de ressembler au Créateur au moyen de nos attributs. En Cabale, les commandements désignent les degrés sur lesquels l'homme s'élève et devient semblable au Créateur. Chaque commandement est un nouveau degré, un commandement est observé, et un nouveau degré a été franchi, autrement dit un nouveau désir égoïste a été transformé en désir altruiste. L'état dans lequel nous nous trouvons est désigné par l'expression "notre monde". Les commandements de "notre monde" sont observés mécaniquement, par le corps, il ne s'agit pas de commandements spirituels observés dans les désirs. C'est pourquoi les commandements de notre monde n'ont aucun rapport avec la Cabale. Il faut toutefois les observer pour qu'à notre niveau animal, extérieurement, nous soyons mécaniquement à l'image des lois spirituelles. 26. Les commandements. Qui est la source des souffrances ? Le Ari dit dans son introduction au livre "Ets Haïm" que chacun peut étudier la Cabale. "Celui qui ne l'étudie pas écrit le rav Ashlag dans son "Introduction au Livre du Zohar" (paragraphe 60 et suivants, est la source de toutes les souffrances et guerres dans le monde entier". Pour ce qui concerne la compétence de parler de la Cabale, seuls les cabalistes en disposent. Malheureusement, ce sont des personnes qui s'enorgueillissent qu'elles n'étudient pas la Cabale, qui dissuadent de l'étudier, qui ne comprennent que l'observation des commandements au plan mécanique et non spirituel, affirment ce qui ne relève absolument pas de leur compétence, car la Cabale ne concerne pas leur domaine, leur spécialité. Jamais je n'analyserai des problèmes de alakha car ce n'est pas ma spécialité. Pourquoi bien des gens croient-ils qu'ils comprennent les mondes spirituels, l'âme, le Créateur, bien qu'ils n'en aient quentendu parler, ou lu des écrits, mais n'ont jamais ni ressenti ni approfondi ce sujet ? L'observation des actes spirituels, des commandements, induit la descente de la lumière divine sur l'homme, dans son âme. Cette lumière est désignée "Torah" ainsi qu'il est dit "Le commandement est la bougie, et la Torah est la lumière". Je pense que votre rapport aux commandements est abstrait : découper un morceau de chair et considérer de cette façon être lié au Créateur ! C'est non seulement une injure au Créateur que de penser qu'il est possible de s'unir ainsi à Lui, mais un tel acte n'engage à rien, car cest intérieurement que l'homme doit procéder à sa réparation. C'est une circoncision mécanique totalement abstraite, c'est-à-dire détachée de l'observation, car l'observation de tout commandement doit être spirituelle. Einstein et autres savants ne voient pas toutes les lois de l'univers. Ils voient uniquement la petite portion qu'ils étudient, qui se dévoile à l'homme qui, à cause de ses attributs, ne va pas au-delà des limites de notre monde. Une partie des lois de l'univers se révèle à l'homme de ce monde même s'il ne procède pas sa réparation. Si l'homme effectue sa réparation selon la méthode appelée Cabale, il devient cabaliste, cest-à-dire une personne qui reçoit des connaissances spirituelles parce qu'elle voit et ressent l'univers, l'ensemble des forces de celui-ci, et pour elle, le hasard et la probabilité des événements n'existent pas. Les actions, les causes et les effets sont manifestes, ils ne lui paraissent pas fortuits, mais, au contraire, leur précision et leur relation "implacable" lui sont évidents. Ceci concerne non seulement les événements du passé mais aussi ceux du présent et du futur. Pour ce qui est de ma connaissance des commandements : vous pouvez voir d'après les photographies que je suis un Juif orthodoxe de par mon aspect extérieur, mais seulement par mon aspect extérieur. Je suis différent d'un orthodoxe car j'accompagne l'observation mécanique des commandements de leur observation spirituelle parce que je vois et que je comprends clairement le sens des commandements, je ressens le sens de leur observation, je comprends le désir du Créateur et Son contact avec moi, c'est ce que signifie le terme cabaliste ! Tout ce qui précède est écrit dans le Livre du Zohar et dans les ouvrages du Ari ou dans ceux de rabbi Ashlag. 27. La Cabale un moyen de recevoir la Torah Qu'est-ce que la Torah ? D'après la définition cabalistique, la Torah est la lumière qui se dévoile après la création d'un écran vis à vis des désirs égoïstes à se délecter que l'homme éprouve. C'est pourquoi il est dit : "Le commandement est la bougie, et la Torah est la lumière" (ki ner mitsvah ve torah or). La Torah est le "or pnimi" (lumière intérieure) qui emplit le partsouf (quand la lumière se diffuse par zivug de akaa du pe jusqu'au tabur). L'union de toutes les lumières de tous les commandements, de tous les actes spirituels de l'homme est appelée Torah. La révélation complète du Créateur à l'homme, ressentie comme de la lumière, est appelée Torah. Il existe encore un grand nombre de définitions, mais toutes sont construites sur une seule et même manifestation : sur ce qui emplit l'âme, ce qui est ressenti par l'homme en lui. Parce que hormis l'âme, le keli, le récipient et le Créateur, la lumière, la Torah, il n'existe rien d'autre ! 28. Qui est l'auteur de la Torah ? Moshé ou le Créateur ? La Torah est le recueil des lois de l'organisation du monde, la description des mondes, de l'univers. Ces lois sont universelles, spirituelles, elles sont comme un réseau sur lequel reposent tous les mondes, et ce réseau de forces régit ces mondes. Au commencement, seul le réseau a été créé, puis des "agglomérats" de matière grossière se sont formés. La matière la plus grossière correspond à notre monde. La matière la plus fine désigne les mondes spirituels. Quand le dernier degré s'est matérialisé, notre monde a été créé, ainsi que l'homme qui l'habite. Certains parmi les hommes ont aspiré au dévoilement de la raison de ce processus. Inconsciemment, ils ont recherché le Créateur, ont commencé à comprendre l'univers, à partir de sa matière la plus grossière pour s'élever vers la plus fine. Les personnes qui comprennent les mondes spirituels sont désignées par le terme Cabaliste, du terme Cabale, lekabel signifiant recevoir des connaissances spirituelles -. Elles ont décrit leurs connaissances en matière de spiritualité. C'est ainsi que l'ouvrage "Raziel haMalakh" a été écrit par Adam, le premier homme ; le livre "Sefer Yetsira" (le Livre de la Création) a été écrit par Abraham. Le livre suivant qui décrit de manière plus complète les lois de la création, le livre de la Torah, a été écrit par le cabaliste Moshé. La Torah décrit toutes les lois des mondes dans une langue allégorique, dans la langue de ce monde. Les cabalistes ont écrit un grand nombre d'ouvrages, tous sont qualifiés de "saints" parce que tous, sans exception, décrivent les mondes spirituels, supérieurs, saints. En hébreu, le terme "saint" "kadosh" signifie littéralement "séparé", "particulier" (Par exemple, on dira "at mekudeshet li" tu es particulière pour moi, c'est-à-dire particulière en ce sens que tu es à moi uniquement). C'est seulement en notre siècle qu'ont commencé à paraître des ouvrages d'auteurs irresponsables qui ne se situent pas au degré de ce qu'ils décrivent. Ils ne décrivent pas l'authenticité des mondes spirituels mais ce qui se trouve dans leurs cerveaux terrestres. La Mishna, le Talmud et tout autre ouvrage écrit avant notre siècle (plus particulièrement avant le sage Ashlag haKadosh), tous ne parlent que d'un seul sujet, comment vivre dans ce monde et comment procéder à sa réparation spirituelle, comment se créer un écran, comment unir ce monde et le monde spirituel. Dans leurs ouvrages, les cabalistes dévoilent les lois divines. Que peut signifier que le "Créateur écrit un livre ?" Tout simplement qu'Il dévoile à l'homme les lois de l'univers, et que l'homme les décrit. Seuls les tout petits enfants et les adultes ayant un problème d'évolution peuvent s'imaginer le Créateur comme un vieillard qui écrit (ce qui est de l'idolâtrie). Se représenter le spirituel sous une forme matérielle, c'est la transgression la plus grave incluse dans le commandement "tu ne te feras pas d'images (d'idole, de veau d'or, etc.)". La pire, parce que si l'homme se fait une telle idée des mondes spirituels, il ne peut plus se les représenter correctement. C'est ce qui correspond au "avoda zara", l'idolâterie. 29. La Cabale et l'Orient : un thème d'actualité Dans l'une des discussions sur le Forum, vous avez écrit que la Cabale est le seul enseignement qui permet à l'homme d'appréhender les mondes spirituels et de procéder à la réparation du monde par l'homme. Cependant, les enseignements du bouddhisme, du yoga, du soufisme, etc. parlent aussi de divers moyens de "clairvoyance", de développement de la conscience cosmique, de l'accession à l''état de nirvana", de samdahi. Nombreux sont les penseurs en Inde, en Chine, qui, il me semble, se sont élevés très haut dans leur développement spirituel. En premier lieu, je citerai Bouddha, Shri Aurobido, Ramakrishna. Il existe un livre écrit par Satpre "Shri Aurobindo ou voyage de la raison" qui contient une description assez détaillée du yoga intégral et des affirmations sur l'accès à l'état de nirvana qui, d'une manière générale, ne donne rien, l'homme revenant dans notre monde avec ses passions. D'après Shri Aurobindo, il faut réparer tous les niveaux de l'homme (de la supraconscience jusqu'à l'inconscient) et l'ensemble du monde. J'ai lu beaucoup de vos livres et de vos articles et, à mon avis, la Cabale offre une représentation plus claire de la relation Créateur-homme, du chemin de la réparation de l'homme et du monde, du sens de l'existence humaine. Il me semble que les enseignements orientaux parlent, dans une très large mesure de la même chose, mais dans un autre langage, pour une autre culture, une autre psychologie des peuples. Beaucoup de gens qui commencent à s'intéresser à la Cabale posent cette question, ce n'est donc pas une simple curiosité intellectuelle. Qu'est-ce que vous en pensez ? Je crois que ce serait extrêmement intéressant de faire une analyse approfondie sur votre site des enseignements orientaux et de leur interrelation avec la Cabale, ce n'est pas un savant qui devrait le faire, mais justement un Cabaliste de votre niveau ayant la connaissance des Mondes spirituels. Je vous saurais gré pour votre réponse. Tous mes souhaits de réussite dans votre activité qui suscite l'émerveillement. Je ne connais aucun enseignement à l'exception de la Cabale. La différence entre ces enseignements et la Cabale, à ce qu'il me semble, réside en ceci que les autres enseignements sont construits sur l'élimination des désirs ou, tout au moins, sur leur substantielle diminution. La Cabale dit que le Créateur peut être ressenti justement en utilisant les désirs, en aucun cas en les détruisant, il faut seulement transformer l'intention au plan de leur utilisation. Peut-être que, vu de l'extérieur, c'est ressemblant, mais j'ai des élèves qui étaient des adeptes de toutes sortes de religions dans le passé et ils comprennent bien cette différence. Par ailleurs, il n'existe pas d'autre méthode d'appréhension des mondes spirituels. Toutes les ressentis éprouvés au moyen des autres méthodes sont articulés autour de l'asservissement de l'égoïsme, l'homme en bridant son "Moi" ressent passivement de l'extérieur quelque chose de spirituel. C'est pourquoi il y a une certaine ressemblance apparente dans la description de l'approche mais, en fin de compte, la différence réside dans l'utilisation du "Moi". Celui qui a la connaissance des mondes spirituels comprend clairement en quoi et où réside la différence, où sont les racines des croyances et des religions. C'est pourquoi je conseille de faire des efforts pour appréhender les mondes spirituels et se convaincre, jusqu'à ce point, toutes les méthodes semblent similaires. Laquelle choisir, c'est votre affaire. La Cabale ne montre rien à l'avance. Les autres, peut-être, peuvent faire la démonstration de tours d'adresse , mais le choix dépend du niveau de développement de l'âme : si elle s'est développée jusqu'à éprouver nécessité de se réparer effectivement, cet homme choisira uniquement la Cabale, rien d'autre. Merci pour votre appréciation de mes activités. 30. Il n'y a aucune contradiction entre la Torah et la Cabale Est-ce que la Cabale contredit la Torah ? Il n'y a aucune contradiction entre la Torah telle que comprise par l'homme moyen et la Torah authentique, la Cabale, aussi appelée "Hokhmat emet", - Sagesse authentique -. Il n'y a de contradictions que pour les personnes qui ne comprennent pas. Malheureusement, elles sont nombreuses, c'est même la majorité, tout comme dans les autres domaines et, selon une pyramide, il y a quelques unités particulières, celles qui comprennent, peu nombreuses, et celles qui ne comprennent pas, en très grand nombre. C'est pourquoi ces personnes et leurs maîtres rejettent la Cabale, elles dissuadent de l'étudier. Autant je suis autant opposé à l'étude non correcte de la Cabale, autant je suis en faveur de l'étude correcte par tous. Il n'y a rien dans la Cabale qui soit en opposition à la simple Torah : si vous recevez de toute la lumière qui émane du Créateur uniquement le pchat, c'est-à-dire la simple compréhension littérale de la Torah, comme une histoire, c'est une étude juste, mais une approche de l'univers très limitée. Vous vous limitez uniquement à des événements du passé et concernant uniquement notre monde. La Torah parle pourtant de toutes les époques de notre monde et de tous les mondes, autrement dit, non seulement de nos corps, mais également de nos âmes, de leur existence éternelle, au-delà des limites de notre monde, au-delà du temps, comme il est dit : "il n'y a ni passé ni futur dans la Torah" (ein mugdam u meukhar be Torah). C'est pourquoi il ne faut pas affirmer que l'interprétation littérale de la Torah englobe toute la Torah. C'est comme les enfants qui ont une certaine compréhension du monde, mais le monde n'est pas tout à fait à l'image qu'ils s'en font ! Il est bien plus simple de se cacher la tête dans le sable et de rester au niveau de l'homme moyen, car "celui qui augmente ses connaissances augmente ses peines", mais si l'on s'efforce de comprendre correctement la création, le seul passage possible est la Cabale, elle vous dévoilera le même texte de la Torah, et vous verrez qu'elle ne raconte pas l'histoire d'antiques bédouins, mais décrit l'organisation spirituelle divine et la relation du Créateur et des âmes. 31. Y a-t-il une certaine facette des sciences ésotériques utile pour la compréhension de la Cabale ? Quand un élève pur de tout enseignement vient à moi, il lui est plus facile d'entrer dans la Cabale. Certains arrivent tellement pollués de toutes sortes de théories dans lesquelles ils sont très fortement ancrés qu'il ne leur est pas possible de se déconnecter, de raisonner hors de la matière, c'est pourquoi ils ne progressent pas et finissent par abandonner la Cabale jusqu'à leur retour dans ce monde. Tout comme il existe des magazines pour les femmes, nous voudrions en savoir davantage sur ce thème Je ne donne pas de cours de Cabales aux femmes d'une manière générale, seulement au groupe des épouses de mes élèves. L'enseignement pour les femmes et les hommes est différent parce que les objectifs de la réparation sont différents, les voies du rapprochement avec le Créateur sont différentes. Toutes les femmes, tout comme tous les hommes parviendront à l'union avec le Créateur, le niveau suprême de l'univers. Il n'y a aucune discrimination dans les mondes spirituels, uniquement la justice de la Vérité ! Il est possible de recevoir les cassettes des cours du groupe des femmes. Les âmes féminines diffèrent de celles des hommes au point qu'elles pourraient sembler appartenir à des mondes différents ! On peut en observer le prolongement dans ce monde. La femme doit procéder à des réparations spécifiques, différentes de celles des hommes. Avant que la femme se marie, il n'est pas possible de déterminer en elle le véritable désir spirituel. Ce n'est qu'après qu'elle s'est mariée, qu'elle a eu des enfants, et seulement après cela, que, si le désir de progresser spirituellement subsiste en elle, il FAUT qu'elle étudie la Cabale. Dans ce cas, seuls son père ou son mari peuvent étudier avec elle. Les changements ne sont pas si brusques en l'homme : ses désirs avant son mariage restent pratiquement les mêmes après. Nous avons des cours pour les femmes que nous enregistrons, ils sont disponibles sur cassettes. Je suis une femme et j'aimerais étudier la Cabale, qu'est-ce que vous pourriez me conseiller ? Nous organisons des groupes hebdomadaires de débats auxquels participent les épouses de mes élèves. J'assure cet enseignement 2 heures par semaine. En Israël, il existe 18 cercles de ce type, beaucoup de femmes y participent. Personnellement, je ne m'occupe que de l'enseignement des hommes, pour leurs épouses, je ne mène que ces entretiens hebdomadaires. Il y a toujours une possibilité pour toute personne qui souhaite étudier. Regardez les femmes dans ce monde et vous verrez que si elles ont une famille, leur désir est de se trouver dans leur famille, et non "dans le ciel". Cela provient des besoins de leurs réparations: la descente de l'âme féminine ne nécessite pas, en principe, l'étude directe de la Cabale, non plus que, d'une manière générale, de la Torah, l'observation des Commandements dans notre monde est suffisant pour leur réparation. Si une femme mariée "brûle" du désir de d'appréhender les mondes spirituels, cela signifie qu'elle a le droit de le faire, et pas moins qu'un homme. C'est une extrême rareté : l'âme descend dans ce monde pour effectuer une certaine réparation, elle descend pour cette réparation sous la forme d'un homme qui a l'obligation d'étudier la Cabale. L'âme féminine ne se répare que par le soutien qu'elle lui apporte. Dans les mondes spirituels, ces âmes s'unissent, dans les mondes spirituels, tout se fond en une unité, c'est seulement dans notre monde que tout est divisé dans le temps, dans l'espace, corporellement, en rétribution et punition, l'un travaille, l'autre reçoit le fruit de ses efforts. Dans les mondes spirituels, tout à nouveau se réunit en une seule unité, c'est là que règne la justice et c'est dans notre monde que tout semble mauvais et injuste. 35. L'acquisition d'un écran par la femme En étudiant la Cabale, en s'élevant, un homme élève-t-il le niveau spirituel de son épouse, autrement dit est-ce qu'ils s'élèvent ensemble? Si l'époux n'étudie pas la Cabale, mais que l'épouse étudie, que se passe-t-il ? Une femme peut-elle, en étudiant la Cabale, s'élever jusqu'au niveau suprême, ou bien est-ce que cela ne lui est possible que par le biais de son mari ? Si, en étudiant la Cabale un homme s'élève, sa femme ne s'élèvera pas pour autant, le soutien qu'elle lui apporte dans la vie quotidienne, a un impact sur elle, mais pas dans cette vie concrète, de manière effective, autrement dit, elle ne ressent pas de transformations spirituelles parce qu'elle n'a pas acquis d'écran, elle n'a pas pénétré les mondes spirituels. Il en est de même si c'est la femme qui étudie la Cabale, et non le mari. Il est vrai que je ne connais personnellement pas de cas où la femme a accédé aux mondes spirituels. Bien qu'il y ait eu des prophétesses au cours de l'Histoire, et que nulle mention n'est faite au sujet de leurs maris en tant que cabalistes. L'homme comme la femme peuvent accéder au niveau spirituel auquel le désir qui leur est donné de l'En-haut les fait aspirer. Comment vérifier le désir du spirituel ? Si la femme a des enfants, une famille, une maison et que tout va bien, mais qu'elle ne se sent pas bien en raison de l'absence de ressenti du Créateur, elle peut, comme un homme, étudier la Cabale. Qu'elle s'adresse alors à moi ! 36. La femme peut-elle étudier ? Une femme divorcée, âgée de plus de 40 ans, ayant des enfants et travaillant peut-elle étudier la Cabale ? J'ai lu une partie de vos ouvrages, j'essaie maintenant d'étudier les documents du site et je m'intéresse à ce qui se passe sur le forum. J'ai vu une annonce d'information au sujet du groupe que conduit votre élève. Je veux étudier la Cabale sérieusement. Dans l'attente de votre réponse. Personnellement, je n'enseigne que dans mon centre et uniquement à des hommes. Dans beaucoup de villes d'Israël, des groupes mixtes se réunissent où les gens viennent écouter les premières bases de la Cabale. Les ouvrages de rabbi Shimon Bar Yohai, du Ari, du Baal Soulam et de rabbi Baroukh Ashlag y sont proposés ainsi que des cassettes des cours et des mélodies, etc. Si la personne est sérieuse, nous l'aidons à se rapprocher de nous. Tout dépend de la personne. Dans la préface du livre "Panim meirot" (commentaires sur le livre "L'Arbre de Vie" du Ari), rabbi Ashlag écrit qu'il faut organiser des cours et faire connaître la Cabale. Dans son "Introduction à l'Etude des Dix sefirot", il écrit que les ouvrages de Cabale parlent non pas des secrets de la Torah, mais, au contraire, de son dévoilement, et que c'est grâce à l'étude de la Cabale que le monde se débarrassera des infortunes. Dans son "Introduction au livre du Zohar", il dit que les adversaires de la Cabale sont la cause de toutes les souffrances du monde et, en premier lieu, de celles du peuple juif. A l'achèvement des temps, quand les âmes seront dotées des désirs adéquats, elles pourront étudier la Cabale, les femmes y compris, bien entendu. Si vous étudiez nos textes sur l'Internet, je vous garantis que vous réussirez. Posez des questions à mesure que vous étudiez. Je vous souhaite de réussir. 37. L'âme un embryon, un point dans le cur Vous dites qu'au commencement, avant la descente dans notre monde et l'incarnation dans un corps physique, l'âme de chacun se trouve à un certain niveau dans les mondes spirituels. Autrement dit, l'âme existe tout de même en chacun ? Par nos réparations en passant par notre monde, nous l'élevons de retour vers sa racine. Par ailleurs, il est dit que le point noir dans le cur est l'embryon d'où naît l'âme. Comment relier tout cela ? Le désir créé par le Créateur de se délecter de Lui (ou de la lumière) est désigné par le terme "âme". Ce désir est créé au commencement, il est immuable, il est à l'état de perfection, en union totale avec le Créateur. Pour que l'âme parvienne d'elle-même à cet état et soit semblable au Créateur, devienne ainsi à Son image, le Créateur l'éloigne de Lui en lui conférant des attributs à l'opposé des Siens. En fin de compte, l'âme cesse de ressentir le Créateur, l'éternité, la perfection. Elle se vêt d'un corps matériel, égoïste et, au moyen de ce corps, elle ressent ce que nous appelons "notre monde". Pour qu'à nouveau, elle ressente son état initial de perfection, l'âme est obligée elle-même de développer en elle, en quelque sorte de faire naître, de créer des attributs semblables à ceux du Créateur. A son état initial de perfection, l'âme est "en terme de volume" égale à la lumière qui descend du Créateur, elle en est emplie. A mesure toutefois que l'âme s'éloigne du Créateur, ses désirs diminuent et, à l'état le plus éloigné du Créateur, il reste de l'âme un point (en termes de dimensions et d'intensité). L'homme, d'une manière générale, ne ressent même pas ce point mais le désir égoïste de son corps animal. Ce point peut se mettre à "s'exprimer" en chacun. L'âme primordiale est divisée en 600 000 fragments, chacun d'entre eux se développe du petit point jusqu'au grand fragment altruiste (620 fois plus), progressivement, dans les 6 000 réparations consécutives appelées "années" ou "degrés". Au commencement de sa manifestation en l'homme, l'âme est comme un point dans le cur, au centre de tous les désirs, dans le "Moi" de l'homme. L'âme existe en chacun dans notre monde, mais quelle est-elle ? A quel niveau ? 38. Pourquoi si peu d'intérêt Réveillez-vous ! Pourquoi si peu de gens posent-ils des questions sur le Forum ? Comment faire pour que les gens veuillent regarder la vérité en face et se voient authentiquement ? Peut-être y en a-t-il plus, mais je ne les vois pas ! Réveillez-vous ! Nous ne nous imaginons pas à quoi se heurtent ceux qui ont effleuré la Cabale. Car notre monde et son Histoire, ses souffrances et tous les mondes, et ce qui les emplit, ce n'est rien en comparaison de ce qui est prêt à se dévoiler à l'homme. Le caractère grandiose du dessein divin, les hommes ne sont pas en mesure de se le représenter. Des milliards de corps traversent la vie uniquement pour que des dizaines parviennent à la pensée juste du Créateur. Parmi elles, seules quelques unités ont accédé à la connaissance du Créateur. Tous ces milliards sont inclus dans ce processus, même ceux qui réagissent négativement à la Cabale, ils font partie de ces dizaines. Le Baal Soulam écrit dans son livre "Matan Torah" que la conviction des pères au moment de la transmission aux fils est souvent inversée parce que le passage se fait en dehors du support matériel, de l'âme du père dans l'âme du fils. C'est pourquoi les adversaires de la Cabale peuvent devenir, à la génération suivante, ses partisans farouches. Qu'on le sache ! La "construction de la Shekhinah" est ainsi structurée. C'est pourquoi je ne désespère pas de ce qui se passe, j'y vois, au contraire, du succès ! A la fin, tous se réveilleront, justement grâce aux réparations, en apparence infimes. 39. Que faire, que veut-on de moi ? !!!! Que faire quand tous autour de moi "m'en font voir", me poussent dans mes retranchements "Que veut-on de moi ?" C'est très bien si vous ressentez votre état présent comme quelque chose d'insupportable ! Cela signifie-t-il que nous être prêt à l'abandonner ? Il faut crier : "Qu'est-ce que Tu me veux ?" Et adresser cette demande au Créateur parce que tout provient de Lui, c'est Lui qui "envoie" ces circonstances qui font que tous "vous en font voir", parce qu'Il souhaite vous rapprocher de Lui. Pour réorienter le cri non pas vers un destin inanimé mais vers la Source de vie, vers le Créateur, la Cabale est nécessaire, autrement votre cri est "le cri de celui qui hurle dans le désert", dans le désert où ce cri n'a rien pour y emplir ses petits désirs égoïstes (il y ressent le monde). Tous crient dans ce monde. Le cri doit être l'expression de l'aspiration vers le spirituel, non pas celle du désir que tout s'arrange ! Ce monde est créé justement pour les souffrances ! Sortir de ces souffrances, c'est vouloir sortir de ce monde. C'est ce que propose la Cabale. La recette est à votre disposition, et tout peut arriver ! Pourquoi le suicide est-il considéré par les Juifs comme le péché le plus terrible et le plus inadmissible ? Pourquoi, si l'homme n'éprouve plus de goût à la vie, ne peut-il pas choisir la mort ? L'homme n'est pas fait pour supporter les souffrances car elles vont à l'encontre du but de la création? Je ne suis pas pour choisir la mort, en aucun cas. L'homme, par désespoir, se sépare de la vie pour ne plus supporter les souffrances. Cela témoigne bien de ce que le principal n'est pas la vie, mais le plaisir ! Si le plaisir n'est pas, la vie est une charge dont tout homme peut se séparer. Cela démontre que nous sommes mus par le désir d'éprouver du plaisir, et uniquement cela! L'homme doit avoir en permanence conscience que les souffrances lui sont données par le Créateur pour sa réparation, pour sa progression. Et uniquement pour cela ! Le suicide est le refus total de l'homme de la proposition que le Créateur lui fait d'avancer, parce qu'avancer ne peut se faire que dans ce monde, dans ce corps. Le suicide repousse le moyen envoyé à l'homme pour sa réparation. Ces mots sont forts, ils font mal, mais c'est notre vie Vous écrivez que : "L'ensemble du développement des sciences, des techniques, de la culture dans la civilisation provient de la descente dans notre monde des âmes les plus grossières, les plus exigeantes, les plus égoïstes. Dans notre monde, des âmes claires, dotées du minimum d'égoïsme sont descendues. Pendant des années, des siècles rien ne s'est passé dans notre monde. Progressivement, des âmes de plus en plus égoïstes sont descendues, elles ont accumulé en elles des souffrances qui leur étaient envoyées d'En-haut. Les âmes ont voulu davantage, et le développement de la civilisation s'est produit. Question : si la Cabale a observé tous ces processus et les a fixés, pourquoi est-elle restée à la périphérie du développement de la civilisation et n'a-t-elle pas influé comme, entre autres, sur la pensée religieuse juive ? Au sein de la civilisation, une culture s'est développée, et au sein de la culture, une philosophie dont le but coïncide totalement avec le but de la Cabale, c'est-à-dire la connaissance par l'homme de soi-même et la connaissance du Créateur (les chemins sont différents, mais le but est le même). La philosophie d'Europe occidentale a fait beaucoup pour la progression de l'homme dans ce sens, la Cabale, elle, n'a rien fait (jusqu'à aujourd'hui). Je veux dire, n'a rien fait dans le cadre de cette civilisation. Car la Cabale traite de l'ensemble de l'humanité et se pose pour but la réparation de l'humanité entière, et non de quelques cabalistes. Pourtant, elle est restée dans "l'antichambre" de la civilisation. C'est une question d'une extrême importance : votre auditoire est l'enfant déjà formé de cette civilisation, de cette culture et de cette philosophie, et ce n'est pas simplement, d'un coup de baguette magique, que l'on se débarrasse de ce qui s'est développé au moyen de ce qu'ils pensent être des racines spirituelles. Si un homme, qu'il soit cabaliste ou non, il a déjà ressenti que ses racines spirituelles se sont développées, il ne les rejettera pas si facilement et considérera que c'est sa principale acquisition dans la vie. Le projet divin (voir l'article "L'Unité du Créateur" sur le site Internet, et "Peri hakham". Lettres) réside justement dans le développement progressif de l'âme au niveau de toutes ses parties, tandis que chacun des mouvements de l'âme ne sera pas totalement pensé et en harmonie avec le Créateur parce qu'Il est la référence de la perfection. Pour cela, il faut passer par tous les états inverses pour comprendre qu'Il est le seul parfait. Les cultures, les sciences ne sont rien de plus que l'instrument de l'homme pour savoir que lui et ce qui l'entoure sont faits pour être unis au Créateur, c'est ce qui correspond à leur degré suprême, c'est seulement en cela que réside leur destin. La Cabale, tout comme la Torah d'une manière générale, doivent être découvertes par l'humanité. Les temps ne sont pas encore venus. Quand la période de barbarie s'est-elle achevée en Europe ? Il n'y a même pas 3 à 4 siècles ! Dans son "Introduction au Livre du Zohar" paragraphe 60 et suivants, le Baal Soulam écrit que la Cabale doit être découverte, que c'est incontournable, mais ce sera exigé uniquement par les âmes qui descendront. Dans les ouvrages "Principes de base sous une forme accessible" et "Introduction au Livre du Zohar" vous trouverez plus de détails (en hébreu). 42. Le but, est-ce la connaissance du Créateur ou de soi ? Dans un de vos ouvrages, j'ai trouvé la formulation suivante : "l'homme est le but de la création de l'univers c'est pourquoi la connaissance de l'essence de l'homme est la clé de la connaissance de l'univers" Comment allier cette formulation au fait que l'objectif de la Cabale et de l'homme est la connaissance du Créateur qui est la clé de la connaissance de l'univers (et non la connaissance de l'essence de l'homme) ? Je vous remercie de bien vouloir résoudre cette contradiction. L'homme est le centre, le but de la création. Il a été créé par le Créateur qui fait en sorte de l'élever jusqu'à Son niveau. La connaissance du Créateur par l'homme est le moyen qui permet la réparation, mais elle est également le but parce que la connaissance du Créateur, ici, signifie se laisser emplir par le Créateur, l'acception n'est pas celle de la connaissance scientifique. 43. Le plaisir, qu'est-ce que c'est ? !!! Quand les cabalistes parlent de " notre plaisir qui est : le but unique du Créateur, le "notre/nous" correspond au désir de faire plaisir", sous-entendent-ils les plaisirs habituels, comme de chacun de nous l'entend, les sensations de plaisir, ou bien est-ce un mode d'expression nous permettant de comprendre plus facilement le sens propre, mais qui désignerait un processus tout à fait différent ? Serait-il possible de préciser le concept de "plaisir" du point de vue de la Cabale ? Le but de la création est le plaisir, la délectation des créations. Le Créateur parfait ne peut délecter Ses créations que par Sa perfection. Le Créateur ne peut pas parfaire quelque chose d'imparfait. Le parfait, c'est Lui et uniquement Lui, le Seul existant par conséquent. C'est la raison pour laquelle le désir de s'emplir de Lui est créé, et ce désir s'emplit selon le désir, totalement, sans limites, d'où le terme "infini". Cet état est créé par le Créateur pour que la création ressente par elle-même cet état comme parfait, elle doit l'apprécier ainsi. Pour ce faire, la création doit acquérir la mesure de ce qu'elle doit apprécier, ce qui n'est possible qu'à partir de ce qui est le contraire, de ce qui est imparfait. C'est pourquoi la création s'éloigne du Créateur jusqu'à atteindre l'état (la distance) le plus éloigné qui est désigné par l'expression "ce monde" dans lequel, au lieu du Créateur, elle ressent le plaisir sous une forme animale. Il s'agit de nous. Plus la création prend conscience de son état d'imperfection, et c'est possible en étudiant la Cabale, plus elle prend conscience de la perfection du Créateur. Elle prend conscience également que la perfection est union avec le Créateur, la similitude à Lui par les attributs, la pénétration du Divin. Prenez conscience que la perfection est d'être proche du Créateur, autrement dit, de cet état auquel la création se situe, mais n'a pas la capacité pour l'apprécier véritablement. A mesure que la création se comprend elle-même et le Créateur, elle commence à ressentir la perfection, en quelque sorte, elle y revient. La sensation de se remplir, dans chacun des états éprouvés quel qu'il soit, est désignée par le terme "plaisir". Le désir d'éprouver justement cet état, de ressentir le Créateur en tant que perfection suprême, ce désir est appelé "récipient". 44. Y a-t-il un chemin autre, un but autre ? Il est écrit dans vos ouvrages qu'en fin de compte la création doit se réparer et s'unir au Créateur, comme Il en a fait le projet. Son projet inclut-il un autre chemin d'évolution des événements ? Je veux dire l'absence de désir de la création de se réparer quoi qu'il en soit ? (Je pose cette question, et elle me fait peur). D'une manière générale, nous n'avons rien à craindre, les questions proviennent du Créateur. L'homme est seulement à l'origine de la possibilité du questionnement "si je ne suis pour moi-même, qui le sera pour moi ?", et d'agir comme si le Créateur n'existait pas puis, après avoir agi, il doit lier l'ensemble du processus accompli au Créateur, de la pensée jusqu'à l'achèvement. Voir le chapitre "L'Unité du Créateur", "Regard intérieur" (Histaklout pnimit). Tout est prévu, l'ensemble de votre chemin est prédéterminé. Vous vous situez déjà à l'état achevé, mais ceci ne concerne pas vos sensations. Tout ce qui dépend de vous, c'est la vitesse de progression vers le but. Lisez davantage, et tout arrivera ! Vous comprendrez qu'il n'y a pas d'autre chemin possible. Nous le pensons parce que nous somme imparfaits et faibles, mais le commencement et la fin sont unis en le Créateur, et il n'y a pas de mouvement en lui. Tout fait ne se produit que par rapport à nous, survient peu à peu dans nos sensations, en dehors de nous tout est permanent, parfait, éternel. Un homme de moyenne capacité peut-il progresser dans la spiritualité (du niveau zéro et plus ) ou bien est-ce qu'il faut des conditions complémentaires ? Dans le livre "Introduction à l'Etude des Dix Sefirot", rabbi Yehouda Ashlag écrit que la différence avec toutes les autres occupations de l'homme qui exigent de l'intelligence, de la mémoire, un développement, une sensibilité mécanique, de l'adresse, une oreille musicale, le sens du rythme, des forces, etc., seule la Cabale ne demande à l'homme aucune capacité parce que toutes les capacités sont des propriétés du corps de ce monde, toutes se trouvent dans le corps de ce monde, ce sont des capacités de nature terrestre qui ne participent aucunement à la progression spirituelle. Il faut une aspiration initiale vers le spirituel. Si celle-ci existe, rien d'autre n'est nécessaire ! Si vous en êtes doté, c'est à vous d'agir ! Parce que toutes les forces, tout ce qui est nécessaire, se trouvent dans votre âme. C'est ce qu'il faut développer. C'est à vous de travailler, et ce travail est à la mesure de votre force parce que tout votre corps, avec toutes ses particularités, est créé justement ainsi pour qu'en lui nous parvenions au But de la Création. C'est pourquoi personne ne peut alléguer qu'il n'a pas été capable, que les circonstances n'ont pas permis, etc., de parvenir dans cette vie à réaliser ce pour quoi il est apparu dans ce monde. Avant de commencer à étudier la Cabale, l'homme doit répondre à une question qu'il se pose, le Créateur existe-t-il ? Car comment peut-on chercher l'unité avec ce qui n'existe pas ? Le Créateur existe-t-il ? La Cabale est étudiée justement pour découvrir, autrement dit pour ressentir, voir le Créateur. Donc découvrons Le, mettons Le en évidence, voyons Le, ressentons Le, comme tout le restant que nous ressentons autour de nous et en nous, comme ce dont nous sommes sûrs dans notre existence. Alors nous pourrons dire qu'Il est ou qu'Il n'est pas. La Cabale le propose, pas au début, mais à la fin de l'étude. Car la découverte du spirituel est possible uniquement à mesure que l'on devient semblable à Lui. C'est ce qui vous est proposé. Si nous ressentions le Créateur comme cela, nous serions déjà des cabalistes. 47. BRAVO aux adversaires de la cabale. Peut-être que ce n'est pas la peine ??? Les Juifs adversaires d la Cabale ont brûlé des ouvrages de Cabale et, des siècles durant, ont poursuivi les cabalistes. Le saint ARI s'est vu imposer un contrôle de ses connaissances du Talmud. Le Grand Rabbi Moché Haïm Luzzato a été chassé avant chabath au-delà de la ville, le herem (anathème) devait être prononcé contre lui, ce qui, à cette époque équivalait à un assassinat. C'est le Gaon de Vilus qui l'a sauvé en disant que c'était un grand homme. Rabbi Chimon a fui les siens. Qui l'avait trahi ? Le même problème se répète au cours de l'Histoire. C'est pourquoi, celui dont l'âme n'a pas encore mûri pour procéder à sa réparation, celui qui se trouve encore à un stade de préparation, n'observe les commandements que mécaniquement, il lui est dangereux de savoir que la seule observation mécanique des commandements est imparfaite, qu'elle ne contient aucune action spirituelle. Si l'homme apprend que ses actes ne produisent aucun résultat spirituel, il ne peut pas les accomplir et, d'une manière générale, s'éloigne de l'observation. C'est pourquoi l'éducation en matière commence dès l'enfance, on parle à l'enfant de sa perfection, sinon il abandonnera les commandements et quittera le judaïsme de la multitude. C'est un aspect de la chose. Si cet enfant a reçu l'habitude d'observer les commandements, de prier, de respecter les coutumes (guirsa de iankuta), il ne peut déjà plus les observer du fait des habitudes acquises, comme une seconde nature, et de la foi en la récompense, comme on le lui a enseigné. Depuis toujours, les non-cabalistes et les cabalistes ont été opposés dans leur approche (daat Torah ofukha mi daat baal-habaïtim). Mais, comme l'écrit rabbi Yehouda Ashlag, que le judaïsme orthodoxe hait amicalement parce qu'il met en évidence cette contradiction, il se produit une chute permanente des générations. Pour notre génération, l'argent, et le pouvoir qui le donne, sont de la première importance. C'est pourquoi on peut étudier librement la Cabale et ne rien craindre. Qui va l'étudier ? Ce n'est pas en vain qu'il y a quelques centaines d'années, le Créateur a fait s'éloigner du simple judaïsme un grand nombre de Juifs (Epoque des lumières), pour que par la non-croyance, après les avoir arrachés à l'éducation qui, une fois assimilée, empêche d'en venir à l'étude de la cabale, leurs enfants se mettent à étudier la cabale et, à leur suite, le monde entier. Seul celui qui voit les mondes spirituels, ressent le Créateur et perçoit clairement que toutes les souffrances de ce monde ne proviennent que du fait que nous ne préoccupons pas de l'organisation supérieure du monde, seul celui-ci comprend le mal qu'apportent les adversaires de la Cabale. Quel est le lien entre la Cabale et la parapsychologie ? Il n'y a aucun lien entre la Cabale et la parapsychologie. Par toutes ses expériences sur le psychisme, l'homme ne va pas au-delà des limites de la psychologie habituelle. Il y a encore bien des choses inconnues dans le corps de l'homme. Ce domaine est qualifié de secret parce qu'il ne nous est pas encore révélé. Cependant, tout comme les sciences et les techniques du siècle dernier n'avaient pas encore pu révéler bien des forces et des principes de la nature qui étaient encore un secret pour nous, dans le futur, les sciences dévoileront bien des secrets actuels qui cesseront alors d'être des secrets. La Cabale est une science dite secrète parce qu'elle restera toujours un secret pour les non-cabalistes, parce que c'est la science des mondes spirituels qui ne peuvent pas être découverts au moyen d'aucune méthode ni d'aucun instrument scientifiques, mais uniquement par l'acquisition des attributs de ces mondes. Pour ce qui est de notre monde, nous le ressentons au moyen de nos attributs, si nous avions d'autres attributs, notre ressenti serait différent. Tant que nous ne nous sommes pas dotés d'attributs, de capteurs nous permettant de ressentir les mondes spirituels, nous n'aurons pas la capacité pour ce faire. Tout comme dans notre monde, les instruments et la science ne font qu'élargir le diapason de nos organes des sens mais ne révèlent qualitativement rien de nouveau parce que c'est l'homme qui est derrière ces instruments et les résultats obtenus, c'est l'homme qui fait le bilan et, de la même façon, la science ne nous pourra pas nous faire pénétrer les mondes spirituels. Seule l'acquisition d'attributs adéquats nous le permettra, par analogie avec nos 5 organes des sens. 49. Qu'est-ce que le spirituel ? Vous écrivez : "Le spirituel, c'est ce qui est "spirituellement" (de manière altruiste) au-dessus de notre monde". Question : dans ce cas, qu'est-ce que "notre monde"? Le "spirituel" n'en est-il pas une composante ? Comment le spirituel peut-il être une composante de notre monde, il est "à l'intérieur de lui", cependant il ne se manifeste pas par lui-même, mais par le biais d'un vêtement. Notre monde, c'est le degré de désir de se délecter de la lumière à microdose "ner dakik" (faible lueur) que l'on peut éprouver même avec une intention égoïste. Ceci est créé spécialement par le Créateur pour que nous n'acquérions pas un écran, pour que nous puissions exister, recevoir sans écran, à des fins personnelles. Le désir d'éprouver du plaisir est le plus ténu des désirs créés en nous. Il est séparé de tous les désirs de l'âme pour que nous puissions nous exercer "avec une intention orientée vers nous" ou "avec une intention orientée vers le Créateur", et mériter l'accès aux mondes spirituels. Le Baal Soulam explique ceci à l'aide de l'exemple suivant : pour que les enfants ne gâchent pas le papier qui était cher autrefois, ils écrivaient sur des ardoises jusqu'à ce qu'ils sachent écrire". 50. Qu'est-ce que le spirituel ? Vous écrivez : "Le spirituel, c'est ce qui n'est en aucun cas orienté vers soi-même, mais vers le Créateur". Question : n'existe-t-il pas un "mal spirituel? Par exemple, les klipot, le ietser harah ? Les klipot, le ietser hara, ce sont des forces impures qui se trouvent au-dessus de notre monde. Elles ne sont habituellement pas en l'homme. Elles apparaissent quand le désir authentique du divin naît en l'homme. Pour le renforcer, des forces négatives se manifestent. L'homme, en les combattant, grandit, forcit dans son désir du divin. Bien que les klipot, le ietser hara soient à l'extérieur de notre monde, ils ne sont habituellement pas qualifiés de spirituels parce que le spirituel, d'une manière générale, est ce que nous désignons par l'expression "intention orientée vers le Créateur", ces forces sont dotées d'une intention opposée. C'est justement pour cela qu'elles sont créées, pour gêner, donner lieu à des doutes. C'est uniquement pour cette raison qu'elles ne peuvent pas être qualifiées de spirituelles. Elles existent en tant qu'aide pour l'homme sur son chemin vers le Créateur, "une aide opposée à l'homme", elles se trouvent à l'intérieur de l'homme, non à l'extérieur. 51. Qu'est-ce que le spirituel ? Vous écrivez : "le spirituel, c'est l'état dans lequel l'âme est liée au Créateur, ne serait-ce que dans une proportion minimale, Le ressent, est emplie de Lui". Question : le spirituel, c'est un état de l'âme ? Bien sûr. L'âme peut se trouver à un stade préliminaire de développement, en nous elle peut acquérir un écran, une intention "orientée vers le Créateur" et ainsi devenir spirituelle. Le spirituel, ce n'est pas un endroit donné quelque part, ne n'est pas la désignation d'un élément, c'est un état correspondant à une intention "orientée vers le Créateur". 52. La Cabale et nos problèmes !!!!! La Cabale en tant que science doit bien "donner" des méthodes pratiques de conduite correcte. Que pensez-vous, en ce sens, des soins aux malades. Pourriez-vous me donner des conseils ? Nombreux sont ceux qui me pensent extrémiste, même goujat, impoli, etc. parce que je suis direct, je mets les choses à leur place, sans ambages et catégoriquement. Si votre but est de rendre meilleure votre vie, vous disposez de peu de possibilités pour le faire dans ce monde, et vous voulez encore adapter les forces spirituelles à votre propre bien, sachez que la Cabale ne vous aidera pas, elle n'est donnée que pour progresser spirituellement, c'est-à-dire pour devenir progressivement semblable au Créateur, pour apprendre à donner sans réserve ! Les personnes qui attendent des tours de prestidigitation, des guérisons, des "protections", au lieu rechercher la possibilité de travailler sur soi pour pouvoir donner sans retour, doivent comprendre qu'elles doivent chercher ailleurs : dans la magie, les paroles magiques, auprès des médiums, des astrologues Sachez que les tours de magie, les miracles n'existent pas ! Si vous voyez une personne qui soigne au moyen de "forces spirituelles cabalistiques", qui bénit, qui "fait des miracles", ce n'est pas un cabaliste, mais un charlatan qui spécule sur la Cabale ! Un cabaliste aspire à utiliser toutes les forces, les désirs, les possibilités dont il peut disposer, uniquement dans le sens de "l'élévation" vers le Créateur, et non de "la descente" vers notre monde animal ! Mon conseil : adressez-vous à des médecins. J'étais médecin déjà avant d'être cabaliste. La Cabale me permet simplement de mieux connaître le monde, l'homme, le diagnostic, les possibilités d'aide, les problèmes de santé. C'est pourquoi je réussis là où d'autres ont échoué. Et je suis sûr que la prière collective de notre groupe de cabalistes aide bien plus que n'importe quel médicament. J'ai déjà pu le vérifier par moi-même à de multiples reprises, les désirs puissants appellent une réponse de l'En-haut. Le Baal Soulam disait qu'après l'arrivée des pionniers dans le désert du Neguev, bien qu'ils ne fussent pas croyants, rien que par leurs désirs de maîtriser le désert, ils ont provoqué la pluie. Le désir concentré du groupe de cabalistes de Bneï Baroukh est alors d'autant plus en mesure de créer un bouclier sur un malade Comment considérer la Torah ? La Torah est la compilation des lois spirituelles qui expliquent l'ensemble du système de l'organisation des mondes et des âmes. Elle nous est donnée pour que l'homme s'y retrouve lui-même dans cette organisation, qu'il devienne un bon exécutant actif, semblable au Créateur. Mais la Torah parle de cela dans un langage allégorique, c'est la raison pour laquelle il nous paraît que la Torah est un récit historique. Toutefois, ce n'est que superficiel, il ne faut pas la considérer comme telle sinon vous l'abaissez à son niveau terrestre, et toute sa valeur qui est de servir de guide pour connaître les mondes spirituels disparaît. De cette façon, vous réduisez le Créateur au rôle d'un écrivain. Approfondissez encore et encore, et les niveaux spirituels de l'univers s'ouvriront à vous. Vous ressentirez l'ensemble de la création au-delà du temps et vous comprendrez de quoi vous parle l'auteur de la Torah, le Créateur. Quel est le rapport entre la Cabale et les cartes du taro ? C'est une erreur permanente que tous font depuis des siècles en pensant que la Cabale ferait soi-disant des prédictions sur l'avenir, expliquerait le passé, analyserait le présent. La Cabale, par définition, est le dévoilement du Créateur à l'homme dans ce monde, et non après sa mort !! Je ne crains pas de dire qu'après la mort, il se passe tout à fait autre chose que ce qu'imagine l'homme Bien sûr, du fait du dévoilement du Créateur, l'homme acquiert la connaissance de l'univers, de son organisation, des raisons des événements. C'est un effet direct de la connaissance du Créateur. Toutefois, à aucun moment la Cabale ne s'occupe directement ni de voyance et ni de prédictions. Ce que connaissent les Cabalistes à propos de l'avenir, ils ne le dévoilent pas, cela relève d'une interdiction. Référez-vous à l'article "Les conditions du dévoilement des secrets de la Torah". Si une connaissance plus importante que celle qui est donnée à l'homme à propos de l'avenir lui était utile pour son bien, le Créateur, la lui dévoilerait. La connaissance de l'avenir nous serait nocive car elle nous priverait de notre libre arbitre et de la possibilité de procéder à notre réparation. C'est pourquoi il est dit dans la Torah de ne pas faire de sorcellerie ni de prédiction, qu'il faut tuer et brûler tous les sorciers. Vous pouvez constater par vous-même le tapage, les déséquilibres, l'hystérie qu'a provoqués dans notre monde le passage à l'an 2000 du fait des prédictions de Nostradamus ! Et pourtant cette année 2000 va s'écouler comme les autres, peut-être un peu plus de personnes ivres, rien de plus. L'homme veut croire en ce qui lui est connu. Il veut connaître l'avenir. Nous sommes tous des égoïstes. Le Créateur dévoile tout, le passé comme le présent et l'avenir uniquement à celui qui en a besoin et uniquement dans la proportion qui lui est nécessaire, quand il n'en a pas besoin à des fins personnelles mais qu'il chemine en plaçant sa foi au-dessus de sa raison, quand il repousse toute connaissance parce qu'il souhaite être dans le Créateur En vous écoutant, Monsieur Laitman, on a du mal à croire que vous êtes un Juif orthodoxe ! Vous ne m'avez jamais vu ? Regardez les photographies ! Je vis dans la ville la plus orthodoxe du monde, dans la rue principale, autrement dit, près des orthodoxes, non des réformistes. Depuis le jour où je me suis tourné vers la religion, j'ai toujours été avec des orthodoxes, je les ai recherchés. Mon rav, Baroukh Ashlag, ainsi que son père, rabbi Yehouda Ashlag, sont de la hisudeï GUR. Le problème, c'est que j'en suis venu à la Cabale, mes opposants en sont restés au judaïsme de masse. La relation de la Cabale et du judaïsme de masse a toujours été pleine de haine. C'est la raison pour laquelle, la Cabale se situe en dehors de la multitude, elle n'est pas liée à la religion. Elle concerne la recherche du Créateur par l'homme. Celui qui Le recherche est appelé Juif, iudeï, iehudi, personne d'autre n'est pris en ligne de compte. C'est la raison pour laquelle une nationalité "juive" n'existe pas. Ce n'est pas une appartenance animale à une famille, à une lignée-tribu, mais l'appartenance à une idée ! La majorité des gens ne comprend pas quand j'écris que : "je prends comme élèves des non-croyants", cela signifie uniquement des êtres qui désirent s'élever spirituellement, seules de telles personnes ont la capacité daccès à la Cabale. Les gens me citent l'exemple de rabbi Moché Haïm Luzzato, éminent cabaliste. Mais ils ont brûler ses livres, ils l'ont chassé de Padoue où il vivait, la veille de Chabath, ; ils voulaient le couper du judaïsme, ce qui équivalait, à cette époque, à une grave humiliation et à la mort. Seule l'intervention du Gaon de Vilnau a sauvé Luzzato de ces actes d'ignorants. Alors, immédiatement ils se sont mis à s'exalter à son sujet. C'est un fait historique. Il y en a de nombreux de ce genre. L'éminent ARI a été contrôlé sur ses connaissances talmudiques. Comme si pour étudier la Cabale il fallait connaître le Talmud ! Les cabalistes disent que peut étudier la Cabale celui qui s'est empli de la connaissance de toutes les lois. Le Baal Soulam répond à cela dans les toutes premières lignes de son "Introduction à l'Etude des Dix Sefirot". Il y a de nombreux exemples dans l'histoire de la Cabale, toute cette boue sera mise à jour avec la venue de la lumière messie, et que tous ceux qui étaient contre la Cabale devront rendre des comptes "le eïneï kol Israël". 56. La réincarnation, les OVNI Quelle est la position de la Cabale envers la réincarnation et envers la question des OVNI ? Ainsi que l'écrit le Baal Soulam dans son livre "Matan Torah", chaque génération représente les âmes de la génération antérieure dans de nouveaux corps. C'est ce qui fait le développement de l'humanité : les âmes, de génération en génération, acquièrent de l'expérience. Le Baal Soulam écrit encore dans son article "Le libre arbitre" dans l'ouvrage "Peri hakham" ("Les Fruits de la Sagesse") que ce qui apparaît, est découvert comme quelque chose de nouveau au cours d'une génération, est étudié et considéré comme une science, des connaissances, passe ensuite "à l'intérieur" de l'homme comme un fait acquis, naturel, évident, ne posant aucun doute. C'est pourquoi les enfants sont plus intelligents que les parents. Le cycle des âmes existe, mais pas celui des corps. Les âmes ne reviennent que dans des corps humains. Le processus du cycle des âmes est compris uniquement par la connaissance des mondes spirituels ; autrement dit par l'étude de la Cabale. Dans les mondes spirituels, les âmes débarrassées de corps et les âmes des cabalistes que le fait que leurs corps se situe à la fois dans notre monde et dans les mondes spirituels ne gêne pas, communiquent. C'est pourquoi les cabalistes connaissent les authentiques concepts et lois de la migration des âmes (des cycles). Pour ce qui concerne les OVNI, etc., la Cabale ne dit rien à propos d'autres formes de vie dans d'autres endroits. Il n'existe pas d'autre vie, nous sommes seuls ! L'homme aimerait découvrir encore quelqu'un dans cet univers. C'est comme un support qui lui est nécessaire. A part nous, on ne peut trouver que le Créateur. Récemment j'ai cessé de manger de la viande et du poisson car il ne m'est pas agréable de penser que des êtres vivants (qui ont un système nerveux, autrement dit ressentent la douleur) souffrent pour moi. La Torah autorise pourtant l'homme à manger la chair des animaux, autrement dit n'y voit aucun mal (en tout cas, ce n'est pas quelque chose à interdire). Peut-être y a-t-il dans le fait de manger de la viande un sens profond que je ne perçois pas ? Toute la nature tant des mondes spirituels que de ce monde est créé pour l'homme et s'élève avec l'homme. C'est précisément la raison pour laquelle l'homme doit utiliser tout dans un but personnel : anéantir les choses nuisibles, élever, abattre du bétail, semer et récolter, développer ce qui est bien, détruire le nuisible. Ce faisant, il inclut la nature en lui et, ensuite, s'il s'élève, il l'élève aussi. Tout ce qui est dit dans la Torah est une description des lois divines. Si vous n'observez pas les lois par rapport à votre corps, vous vous portez préjudice physiquement : le Talmud expose toutes sortes de conseils à propos de la propreté et des soins au corps, des traitements, de la nourriture etc.. Tous ces conseils sont d'une grande importance pour la santé humaine parce qu'ils sont basés sur la véritable connaissance de la nature humaine. L'isolation, le refus des plaisirs, les jeûnes, les restrictions sont contraires à la Torah. L'homme qui s'impose des limites est appelé "nazir". Il ne peut pas agir ainsi parce qu'il le désire. S'il décide de se limiter néanmoins, il doit apporter un sacrifice. La raison en est que l'homme doit se délecter de tout ce qui l'entoure. Si vous continuez à étudier la Cabale, bien qu'elle ne parle absolument pas de végétérianisme, de vous-même, vous comprendrez quelle décision prendre. Il en est ainsi de l'étude de la Cabale que son enseignement forme progressivement chez l'élève une vision du monde juste. "Le mikveh désigne la réparation du désir égoïste". La propriété de réparer l'égoïsme n'appartient-elle qu'au Mikveh ? Le Mikveh correspond à l'attribut de la binah. Seul l'attribut de la binah répare les désirs égoïstes et purifient l'âme de l'attribut égoïste du "recevoir". Ensuite la lumière de la Hokhmah (A"B) répare le désir jusqu'à le transformer en l'attribut altruiste du "donner sans réserve", autrement dit jusqu'à la capacité de "recevoir dans une intention orientée vers le Créateur". "Le degré où l'âme ne désire pas recevoir dans une intention orientée vers soi-même est désigné binah". La "Binah" n'est-elle pas une des qualités de l'intellect ? Dans les mondes spirituels, la notion d'intellect n'existe pas. L'intellect correspond à la recherche définie par des limites convenues de la possibilité d'éprouver du plaisir. Si le keli est un récipient permettant de recevoir la lumière, que signifie alors "keli de ashpaa" ? Hashpaa signifiant bien donner sans réserve. Le Créateur a placé le désir de se délecter en la création. Toutefois, si le "désir de se délecter" éprouve du plaisir tout en ressentant celui qui donne, il ressent, outre ce plaisir, un sentiment de honte parce que, dans son comportement, il est différent de celui qui donne. L'existence de celui qui donne crée un sentiment de honte en celui qui reçoit. La honte ne permet pas d'éprouver du plaisir. Il faut, d'une manière ou d'une autre, donner en échange, être l'égal de celui qui donne, compenser le fait de recevoir. Le Créateur a ainsi fait que le recevoir s'accompagne d'un sentiment de honte. Il aurait pu ne pas créer un tel phénomène. Le sentiment de honte existe en l'homme et uniquement en lui plus particulièrement pour qu'il réussisse à recevoir du Créateur après avoir annulé son sentiment de honte. C'est pourquoi dès qu'elle a été créée et qu'elle a senti qu'elle recevait du Créateur, la création, autrement dit le désir d'éprouver du plaisir, a procédé à une restriction de son recevoir. Ce processus de la création porte le nom de "Tsimtsoum alef", soit "Première Restriction" (Ts"A). Le sentiment de honte est ce qui est désigné par l'expression "le feu de l'enfer". Il n'y a rien de pire que le sentiment de honte parce qu'il détruit la seule chose qui existe en la création/homme, son "Moi". La création peut exister même sans recevoir la lumière parce que le sentiment de honte prévaut sur tout plaisir de recevoir qu'il transforme en souffrance. Ressentant que le désir du Créateur est de la délecter, la création décide, malgré son sentiment de honte, de se délecter parce que tel est le Désir divin, - parce que c'est ce qui Lui fait plaisir -, dans une intention orientée non pas vers soi, mais vers le Créateur. Le mécanisme reste le même, la création reçoit comme au moment où elle éprouvait de la honte, mais l'intention placée dans le recevoir a été transformée. La décision a été prise uniquement à partir du désir de faire plaisir au Créateur, malgré le sentiment de honte. Mais la Création découvre qu'en orientant son désir vers le Créateur, elle ressent qu'elle ne reçoit pas de Lui, que c'est elle qui Lui donne, qu'elle est Son égale : les deux se donnent l'un à l'autre, les deux manifestent ainsi de l'amour l'un pour l'autre. De par sa ressemblance au Créateur, la création se ressent à l'image du Créateur : en totale perfection, éternité, délectation et amour sans limites. Mais les décisions : 1) de procéder à la restriction de la lumière (Ts"A) 2) de recevoir la lumière "dans une intention orientée vers le Créateur" sont déterminées par le ressenti du Créateur : c'est le ressenti de celui qui donne qui induit une telle décision de la création. C'est la présence divine qui conduit à ces décisions, c'est pourquoi il ne convient pas de dire que la décision relève effectivement de "l'intention orientée vers le Créateur" : 1) le "Ts"A" se fait en raison du sentiment de honte, 2) le fait de recevoir la lumière se produit sous la "pression" de celui qui donne. Pour prendre en toute indépendance la décision de recevoir "dans une intention orientée vers le Créateur", pour être à l'image du Créateur qui a créé la création afin de la délecter, il faut que le Créateur soit voilé sinon Sa présence obligerait la création, il faut réunir, pour la création, pour l'homme, les conditions semblables à celles caractérisant le Créateur avant la création de l'univers. En d'autres termes, la création doit se ressentir comme l'unique être existant. Dans ce cas, la décision proviendra totalement de la création, et d'elle seule. C'est pour réunir ces conditions qu'est créé le monde qui correspond au degré de totale dissimulation du Créateur. A ce niveau, la création, l'homme, prend la décision d'agir dans une intention orientée vers le Créateur et, ce faisant, devient l'égal du Créateur, s'élève jusqu'au Créateur. 61. Comment le désir peut-il se délecter de donner sans réserve ? Seule la délectation sans limites, parfaite, quand elle n'a de cesse, qu'elle est insatiable, peut emplir le désir de se délecter. Ce n'est pas possible d'atteindre ce degré par le recevoir parce que le recevoir diminue la délectation, il s'annule de lui-même. La seule voie pour se délecter, c'est de se délecter non seulement du plaisir éprouvé, mais essentiellement de celui dont on reçoit. C'est alors que si l'on a à l'esprit que l'on fait plaisir à celui qui donne par le fait que l'on reçoit de lui, le plaisir ne cesse pas, et plus l'on reçoit, plus l'on donne et plus l'on éprouve de plaisir, et ce processus peut être infini. Le plaisir éprouvé dans le ressenti de celui qui donne est bien supérieur au plaisir en tant que tel, car il unit l'homme à l'Infini et la Perfection. C'est pourquoi le simple désir d'éprouver du plaisir, de se délecter ne correspond pas encore à un keli, à un récipient, il n'est pas apte à recevoir. C'est seulement si le keli, le récipient, c'est à dire le désir, reçoit un écran / une intention de se délecter uniquement en faisant ainsi plaisir à celui qui donne, le Créateur, c'est seulement alors qu'il devient apte à recevoir, à ressentir la délectation. Il s'ensuit par conséquent que notre tâche consiste à acquérir un écran. 62. Qu'est ce que la lumière spirituelle ? La Lumière divine dont parle la Cabale, et la Lumière dont parle la Torah (le premier jour de la création) désignent-elles la même Lumière ou est-ce simplement une coïncidence terminologique ? Ressentir le Créateur est désigné par le terme "Lumière". La lumière correspond au ressenti du Créateur par la création. La lumière, c'est ce qui émane du Créateur. La lumière, c'est ce qui est perçu par nous comme bon, et son absence comme mal. La lumière est seulement une, mais en fonction du degré du keli=création=âme, elle est perçue différemment, comment est-elle en dehors du keli, en dehors de notre ressenti, nous ne le savons pas, nous ne pouvons pas le définir, le dire. La lumière du premier jour de la création, c'est la lumière suprême qui inclut tout en elle. Les autres lumières sont ses dérivées, ses formes de manifestation particulière. 63. Qu'est ce que l'intention ? Partout on parle de "kananot", qu'est-ce que c'est ? Les "kavanot" (les intentions) sont la seule chose que la création acquiert du Créateur en plus de son désir de se délecter. Le Créateur a créé la création = le désir de se délecter de Lui de Sa Lumière. La création ne ressent qu'une chose : le plaisir ou son absence. Elle ne se ressent pas elle-même, mais le plaisir tant quantitativement que qualitativement. La raison en est que se ressentir soi-même n'est possible que par comparaison avec le ressenti de ce qui est à l'opposé, étranger. C'est pourquoi, en ressentant uniquement le plaisir quand elle s'en emplit, la création et à l'opposé de son développement. Ce ressenti existe dans la nature non-animée, végétale, animale, y compris "animal" de l'homme. L'homme se distingue de toutes les autres formes de la création par son ressenti du Créateur. Plus précisément, celui qui ressent le Créateur est désigné par le terme "homme" et selon la Cabale, cela correspond au keli qui ressent non seulement la délectation, mais également sa source. Ce développement du désir est nécessaire parce que le non-animé, le végétal, l'animal se distinguent uniquement par leur ampleur. L'ampleur du désir donne d'autres particularités également : la manifestation d'un désir plus intense que dans le non-animé provoque la vie. Un désir encore plus intense de se délecter crée l'animal, oblige au mouvement pour rechercher la délectation, le ressenti de soi-même en tant qu'individu. La délectation n'est possible qu'à la frontière de ressentis opposés : "la prépondérance de la lumière sur les ténèbres". C'est le ressenti du divin à son opposé en elle qui induit l'intention chez la création. La création correspond au désir de se délecter. Seule l'intention est à l'origine de ses deux manifestations : l'intention "orientée vers soi-même" = la matérialité, l'intention "orientée vers le Créateur" = la spiritualité - parce que cela la rend semblable au Créateur. La kavanah, l'intention "orientée vers le Créateur" est la seule chose que nous devions acquérir du Créateur, de la lumière. L'intention nous conduit vers le but de la création et nous rend semblable au Créateur. La cabale est la science de l'intention. Pourquoi le Baal Soulam dans "L'Etude des Dix Sefirot", en parlant de la différence des catégories spirituelles emploie-t-il le terme "TSURA" forme à et non "TEHUNA"(attribut) ? Parce que c'est ressenti ainsi par celui qui a la connaissance. La forme et l'attribut sont des synonymes dans le domaine spirituel où les formes telles que nous les concevons n'existent pas Dans les mondes spirituels il n'existe que deux attributs, le Créateur et la création. L'écran est issu du ressenti des attributs du Créateur. La Baal Soulam explique que "li shema", ne signifie pas "une intention orientée vers le Créateur", mais "une intention orientée vers la Torah", parce que la Torah est la"Torah de Vie". Cela a des consonances égoïstes. Il faut agir non pas dans une intention orientée vers le Créateur, mais vers la Torah parce qu'elle donne la vie à l'âme. Ce n'est pas de l'égoïsme ! C'est justement l'intention altruiste de recevoir pour faire plaisir au Créateur qui correspond au ressenti de la vie. Parce que le but, ce n'est pas de Lui donner, - comment Lui donner ? - (im tsadakta ma titen lo ?), mais de s'unir à Lui, de devenir Son semblable. On parle de Son degré. Ces définitions sont plus approfondies que les premières. Je fais une certaine confusion logique : le but qui est de déraciner en soi l'égoïsme (de s'unir avec le Créateur), est-il égoïste ou altruiste ? Cette question ne vaut peut-être pas la peine d'être posée ? L'égoïste ne peut pas se fixer un but purement altruiste. Après avoir atteint ce but, de toutes façons, pour quelles raisons, cesse-t-on d'être égoïste ? Au début, l'homme égoïste, "lo li chema", confond "l'intention vers le Créateur" et celle "vers soi-même". C'est toutefois ce degré qui lui permet de faire les efforts dans lesquels pénètre la lumière de l'En-haut, la lumière de la réparation, et l'homme commence à comprendre le sens de "en dehors de soi", de "pas pour soi", de "orienté vers le Créateur". Il faut poser des questions, mais les réponses sont des ressentis, elles pénètrent dans des désirs déjà réparés. La question est un récipient, la réponse est la lumière. Les réponses ne sont que pour que nous nous rassurions et fassions des efforts. Le Baal Soulam répond à votre question dans 'Introduction à l'étude des Dix Sefirot". D'une manière générale, l'enseignement dans son ensemble est ainsi structuré parce qu'on n'enseigne qu'à celui qui ne sait pas, à ce degré où l'on ne se trouve pas soi-même. D'autant plus, s'agissant de la transformation du degré "mi lo li chema en "li chema", du "pour soi-même" en "pour le Créateur", du ressenti de ce monde en ressenti du spirituel. 65. La prière et le libre arbitre La prière est un sentiment venant du cur. Toutefois, la raison n'est pas toujours d'accord avec ce sentiment. Par exemple, l'homme doit passer par un examen compliqué et difficile, mais très important. Tout son être crie : "Je ne veux pas d'examen !". Par l'esprit, il comprend néanmoins combien c'est important de le passer, c'est pourquoi il se tourne vers le Créateur pour lui adresser une demande consciente pour que l'examen ait lieu, et qu'il le réussisse. Dans ce cas, qu'est-ce que la prière ? Pouvons-nous, au moyen de notre raison, essayer de réparer notre ressenti ? Notre raison peut nous aider à faire des efforts. Nous pouvons agir sur elle, la convaincre de nous écouter. En fin de compte, nous faisons des efforts et c'est de l'En-haut que nous sont donnés des désirs et un ressenti. Le ressenti est ce que nous percevons dans notre désir. Par ailleurs, la raison complète, corrige, analyse et évalue le ressenti, c'est pourquoi elle peut transformer l'attitude de l'homme envers elle. C'est justement pourquoi il faut se soucier d'avoir une attitude correcte envers la raison, envers le jugement que nous nous en faisons. C'est ce qui explique également l'influence sur la raison : des amis, du groupe, du maître qui jouent un rôle important, ce sont eux qui déterminent le futur de l'homme. Voir les premiers articles de Baroukh Ashlag sur le groupe. La Cabale est la science de la transformation de l'attitude de l'homme envers son ressenti : pour que ce soit les principes de la vérité en opposition au mensonge qui nous gouverne, non pas ceux de la douceur en opposition à l'amertume. 66. Mort spirituelle et physique ? Qu'est-ce que la mort spirituelle ? Quelles en sont les raisons ? Est-ce un processus irrémédiable ou un état temporaire ? Comment l'éviter ? Par mort spirituelle sous-entend-on la non-obtention par l'homme d'une âme provenant des mondes spirituels ou la mort de l'âme déjà présente en l'homme ? L'âme étant un fragment du Créateur, n'est-elle pourtant pas éternelle ? Le temps n'est pas sans limites, il n'existe pas ! L'univers est éternel. Le Créateur est le désir de délecter la création. La création, l'âme, est le désir de se délecter du Créateur, du ressenti du Créateur, de la lumière. La vie est la pénétration de la lumière, du ressenti divin dans l'âme. La mort est le départ de la lumière, du ressenti du Créateur, hors de l'âme (du fait de la disparition de l'intention "orientée vers le Créateur"). Le keli pur, l'écran, le keli spirituel, le keli réparé, est le désir de se délecter dans une intention "orientée vers le Créateur" (le récipient de l'âme, apte à ressentir le Créateur). La Cabale autrement dit "recevoir", c'est la science expliquant comment recevoir progressivement une pleine âme, autrement dit atteindre à l'union totale avec le Créateur. Notre monde est le degré en dessous de la mort spirituelle, en dessous du ressenti du Créateur. Il se situe sous le côté gauche, sous les mondes impurs de ABY"A. La naissance de l'âme, l'acquisition de la vie, est le transfert du ressenti de notre monde dans les mondes spirituels, vers le ressenti du Créateur. Les guilgoulim, les cycles vie-mort, sont les entrées-sorties de la lumière dans le récipient de l'âme qui ont lieu sans cesse au cours de la réparation dans les mondes de BY"A. Le mot "keli", "récipient", a, apparemment, la même racine que le mot "klipa", coquille. Toutefois, le keli a une connotation positive, tandis que la klipa correspond au mal dans le monde. Est-ce qu'il y a un lien? Le désir de se délecter créé par le Créateur n'est pas le keli, le récipient permettant de recevoir le plaisir, la lumière, le ressenti du Créateur. Le keli, c'est le plaisir réparé (l'ancien désir avec une intention "orientée vers soi" transforme son intention en "l'orientant vers le Créateur"). Autrement dit, le keli est une intention "orientée vers le Créateur", la lumière réfléchie, inverse à la "klipa", au désir de se délecter "à des fins personnelles" malgré l'interdiction du Ts"A, autrement dit malgré le désir de se délecter même sans relation aucune avec le Créateur. La définition du "keli" dans l' "Etude des Dix Sefirot" est la suivante : "le désir de la création correspond à son keli" mais, après le Ts"A", - et parce que le Ts"A n'est jamais suspendu - , le désir créé a cessé d'être un "keli", un "désir" permettant de recevoir la lumière, il est devenu principe, intention "orientée vers le Créateur", un écran. Dans les villages, il y avait autrefois des gens appelés les "bienheureux", n'ayant pas toute leur raison, bons, en dehors de notre monde, n'ayant besoin de rien, comme vivant dans un autre monde et par lesquels le Créateur, soit disant, s'exprimait. Quelle est la position de la Cabale à ce sujet? Les malades mentaux sont non pas des êtres qui ont la connaissance mentale du Créateur, mais des malheureux qui ne sont pas en état de Le connaître. Ils ne sont même pas en état de connaître ce monde. Pour quelle raison et pourquoi cela est nécessaire au Créateur, nous le comprendrons un jour. En tout état de cause, il s'agit de l'une des nombreuses réparations par lesquelles doivent passer les âmes. Seules certaines âmes passent par cet état. Comme il y a une fusion mutuelle des âmes, certaines d'entre elles procèdent à une certaine réparation pour toutes les autres. Tout comme dans notre monde, l'homme a besoin de toutes les professions existantes, même s'il ne doit pas être spécialiste de toutes ces professions pour en bénéficier des bienfaits. C'est ce qui est désigné par l'expression "histalelut neshamot", (l'interrelation des âmes). Le chemin menant au Créateur ne se fait ni en dessous de la raison (c'est ce qui correspond au fanatisme), ni sans vérifier l'authenticité de son cheminement comme le font la plupart qui ne cherchent pas à accéder à la connaissance du Créateur. Le cheminement vers le Créateur se fait au-dessus de la raison, c'est-à-dire malgré la raison : chaque degré suivant est encore inconnu et le degré au-dessous ne peut pas être cerné, compris par la raison. Agir malgré notre raison n'est pas dans la nature des choses, pour cela, il faut l'aide du Créateur : c'est par le ressenti du Créateur, par Sa manifestation à l'homme, qu'il nous est possible de cheminer malgré notre raison et de s'élever. En faisant fi de sa raison, l'homme accède au degré spirituel suivant, plus élevé, avec encore plus de raison. C'est pourquoi les cabalistes qui cheminent malgré leur raison, en se plaçant au-dessus, acquièrent davantage la connaissance, alors que ceux qui cheminent malgré leur raison, mais en se plaçant au-dessous, deviennent des fanatiques, ils n'acquièrent pas la connaissance. Quand l'homme s'élève, sa raison grandit. Les cabalistes tiennent en grande estime les êtres dotés d'une grande intelligence, et la multitude devant le fanatisme. C'est pourquoi les religions qui cheminent, toutes sans exception, en plaçant la foi au-dessous de la raison, vers l'observation sans la connaissance du Créateur, s'inclinent devant les souffrances. Elles n'ont pas conscience que le Créateur les leur envoie pour que les êtres progressent, non pas pour qu'ils se soumettent aveuglément et élèvent les souffrances au rang de but en soi. C'est le raisonnement que tiennent des forces impures en l'homme, qui l'incitent à souffrir et à apprécier cet état. C'est la raison pour laquelle les fous, dépourvus totalement de raison, sont considérés comme des "êtres touchés par la grâce divine", plus élevés que nous le sommes, car nous-mêmes nous nous efforçons d'agir "en dehors" de notre raison. Ceci montre à quel point la Cabale est une science don du Créateur qui diffère des religions. Que signifie en Cabale le principe de récompense et châtiment ? D'une manière générale, nous nous représentons le plus souvent la récompense sous la forme de l'acquisition par nous de ce que nous désirons dans une situation donnée, à un certain niveau de développement. C'est pourquoi la récompense dépend du degré auquel se situe l'âme. Il est nécessaire d'atteindre ce degré où la récompense signifie être capable de faire quelque chose dans une intention orientée vers le Créateur. C'est alors que l'effort fait "dans une intention orientée vers le Créateur" n'est plus un travail, mais une récompense, c'est alors que la cause, le désir de récompense, s'unit à son effet, la récompense, le temps, la souffrance, disparaissent, une sensation de parfaite plénitude se ressent. Je comprends que la Torah dans son ensemble parle des mondes spirituels, toutefois, je pense que la compréhension du sens spirituel d'un commandement n'exclut pas l'obligation de son observation physique. La compréhension du sens spirituel du Chabat ne vous incitera pas à l'enfreindre. Si vous aviez souhaité prendre pour épouse une non-juive, quelle aurait été la réaction de votre maître ? Je vous conseille de lire : 1. Matan Torah 2. La Torah, sa fonction 3. "L'Introduction au Livre du Zohar", de la section 66 jusqu'à la fin. (Ces trois ouvrages sont publiés en hébreu) Il me semble que cela vous permettra de comprendre que la Cabale concerne l'homme, chaque homme, en tant que création. Parmi tous les hommes, toutes les créations, elle distingue ceux qui n'ont pas fait leur réparation, appelés "goï", (peuple en hébreu) et ceux qui ont fait leur réparation, appelés "goï kadoch" (peuple saint en hébreu) s'ils ont fait leur réparation. Je ne fais aucune distinction entre les hommes par quelque signe que ce soit, seule les différencie la distance qui les sépare du Créateur, elle est fonction de la réparation déjà effectuée qui fait devenir l'homme semblable, similaire au Créateur, en union avec Lui. C'est la seule chose qui distingue les hommes les uns des autres. Tout le peuple juif provient de l'idolâtre venu de l'autre côté du fleuve, Abram, la royauté est issue de Ruth, la Moabite, la structure de l'Etat juif a été fondée par le roi David, le petit-fils de Ruth, toute notre sagesse repose sur un étranger, rabbi Akiva. A la fin des temps, tous entreront dans le Temple divin et, comme le dit le prophète, les Goïm porteront les fils d'Israël sur leurs épaules, autrement dit, ils les obligeront à se présenter devant le Créateur. Malheureusement, les paroles du prophète s'accomplissent, et ce sont bien les peuples du monde qui s'intéressent le plus au but de la création. Les Juifs sont dotés d'un égoïsme plus fort pour que leur aspiration à acquérir un écran soit plus intense, ce qui conduit l'homme à un plus grand désenchantement et à la recherche du spirituel. S'il y a, parmi les peuples, des âmes comme celles de "Ruth" et de "Akiva", elles ont le droit, selon leur aspiration, de se rapprocher du Créateur. 71. Qui sont les fils de Noah ? Si j'ai bien compris, un Goï (un non-Juif) n'a pas le droit de prononcer des prières de remerciement, n'est-ce pas ? Ou bien s'agit-il non pas des non-Juifs, mais de tout homme qui n'a pas procédé à la réparation de ses attributs égoïstes, juif ou non ? Cela signifie-t-il alors qu'un Juif qui n'a pas procédé à la réparation de ses attributs égoïstes ne peut pas prononcer de bénédiction de remerciement C'est mon opinion en tant que cabaliste que vous demandez, n'est-ce pas ? Ma réponse fait référence à l'interprétation de la Cabale, non pas à celle de l'étude simple de la Torah. Je vous prie de ne pas confondre ces deux études de la Torah : "L'opinion telle qu'interprétée en référence à la Torah est différente de celle des ignorants en Torah". Celui qui ne connaît pas la Cabale essaie de l'adapter à notre monde et débite les inepties les plus sottes. La notion de Goï correspond à l'égoïsme, à ce qui est à l'opposé du Créateur de par ses attributs. La notion de Juif correspond à la ressemblance avec le Créateur. La ressemblance signifie que l'homme a fait la réparation de ses attributs fondamentalement égoïstes parce que, en étudiant la Cabale, il a pu ressentir l'action divine, comme il est dit : " Connais le Créateur de tes ancêtres, et travaille, oriente-toi vers Lui". Cette connaissance n'est possible qu'en étudiant et en analysant l'univers, ce que permet la science de la Cabale parce que c'est effectivement une science, non pas une religion ! En étudiant les attributs divins, l'homme, parallèlement à leur étude, reçoit le désir de leur ressembler. C'est une des propriétés de la Cabale : ceux qui l'étudient correctement reçoivent le désir de devenir à l'image du Créateur. C'est ce que signifie la phrase : "La Lumière de la Torah fait revenir (l'homme) à sa propre source", autrement dit au Créateur. Inversement, celui qui étudie non pas la Cabale, non pas la Torah authentique, non pas la sagesse authentique (autres expressions pour Cabale : "Hokhmat Emet", "Torat Emet"), comme l'explique rabbi Yehouda Ashlag, devient encore plus égoïste et s'éloigne ainsi encore plus du Créateur, - ce dont nous sommes malheureusement les témoins - parce qu'en méprisant la Cabale, la lumière divine est absente de l'étude d'un tel homme. Par conséquent, tant que l'homme est un égoïste, il n'est pas en mesure de louer le Créateur parce que ses attributs égoïstes font qu'il ne L'aime pas, qu'il Le maudit. C'est uniquement celui qui a procédé à la réparation de ses attributs pour les rendre semblables à ceux du Créateur, altruistes, c'est uniquement à la mesure de cette ressemblance, de cette réparation, qu'il peut, bon gré mal gré, par ses nouveaux attributs, louer le Créateur. Pour ce faire, il n'est pas utile de prononcer des mots au moyen de ses lèvres, c'est le cur qui s'exprime avant même la prise de conscience par la raison. C'est ce que signifie le remerciement. C'est pourquoi notre travail a lieu dans le cur, pour transformer ses attributs et pour que ce coeur puisse alors remercier le Créateur de l'intérieur. Ce n'est pas la peine de prononcer des mots vides de sens des bénédictions du livre de prières. C'est un leurre que celui qui a une âme ne peut pas accepter. Nous disons que ce n'est pas la peine de prier ! C'est l'opinion de la Cabale à ne pas confondre avec la religion, avec l'opinion commune dont je ne suis pas spécialiste. Dans un de vos ouvrages, vous écrivez que l'une des 7 lois noachides concerne "l'interdiction de louer le Créateur, autrement dit un Goï (l'homme qui utilise son désir uniquement pour recevoir à des fins personnelles) se situe totalement à l'opposé du Créateur". Pourriez-vous, s'il vous plaît, expliquer ce que cela signifie. Le Créateur est le désir de procurer du plaisir. Il a donc créé une chose : le désir d'éprouver du plaisir. De par ses attributs, ce désir est, à l'origine, totalement à l'opposé du Créateur. La notion de lieu n'existant pas dans les mondes spirituels, tout est déterminé uniquement par les attributs de l'objet. C'est ce qui correspond à la notion de lieu dans notre monde. C'est la raison pour laquelle le lieu de l'objet et ses attributs peuvent ne pas correspondre. C'est aussi la raison pour laquelle notre monde est un leurre. Les mondes spirituels sont l'univers des forces, non pas celui des corps. Par conséquent, si le Créateur est comme un champ altruiste, les créations occupent une position plus ou moins proche par rapport à cet attribut, par rapport à Lui, le centre, la source de ce champ. L'homme, créé par le Créateur, se situe au pôle opposé par rapport au Créateur. La tâche de l'homme est de procéder à la réparation de ses attributs pour se rapprocher progressivement du Créateur et s'unir totalement à Lui. La réparation totale des attributs correspond au "gmar tikoun", le parachèvement de la réparation. Le remerciement est l'expression d'une sensation de satisfaction à la suite de l'assouvissement d'un désir. C'est le désir de se délecter qui justement s'assouvit en fonction du rapprochement effectué par rapport au Créateur. Le "Goï", autrement dit tout homme qui n'a pas procédé à la réparation de ses attributs égoïstes, est à l'opposé du Créateur, il ne peut par conséquent pas remercier le Créateur en raison de ses attributs antinomiques. Il m'avait semblé que l'interdiction de louer le Créateur, qui est l'une des 7 lois noachides, se rapportait à l'interdiction de maudire le Créateur, et que l'expression "louer le Créateur" était un euphémisme remplaçant le terme "maudire". Dans toutes les sources cabalistiques il est en permanence indiqué que les Goïm et les Juifs se rapportent à la distinction faite entre la partie non réparée et la partie réparée de l'âme placée en un seul et même homme qui aspire à connaître le divin, à progresser spirituellement. Si l'homme n'aspire pas au divin, cela signifie que, d'une manière générale, il n'a pas encore d'âme, autrement dit de désir de progresser spirituellement par la réparation de son Moi, par la similitude de ses propres attributs aux attributs divins. L'âme, la création, est composée de 2 parties : 1. du désir de se pénétrer de spirituel, 2. de la pénétration même. Dès que l'homme commence à ressentir le désir de s'élever spirituellement et à assouvir ce désir, à rechercher le moyen de l'assouvir, il commence à ressentir, s'il étudie à partir de sources authentiques, en groupe, avec un maître, que son désir n'est pas un tout unique, mais qu'il se compose de l'aspiration à s'élever vers le Créateur et de l'aspiration à l'autosatisfaction, en dehors de tout lien avec le Créateur. Il va de soi que tout débutant dans l'étude de la Cabale est un goï, autrement dit un égoïste qui ne désire que satisfaire ses désirs animaux. Peu à peu, il devient iehudi juif -, du terme ihoud union - avec le Créateur. 74. Que faire quand on est goï ? Quel doit être le rapport d'un homme ordinaire (non-juif qui n'a pas de mission particulière à accomplir) qui essaie de progresser spirituellement, vis à vis des commandements donnés dans la Torah par le Créateur? Le judaïsme dit qu'il suffit que le Goï observe les lois noachides, qu'il recevra ainsi ce que reçoit un Juif observant les 613 commandements. La Cabale dit que nous atteindrons tous notre degré requis selon la voie de la Torah ou selon celle des souffrances. N'étant pas juif mais étudiant la Cabale, dois-je observer le Chabat, ne pas manger de porc, porter une kipa, suspendre une mezouza, me circoncire, fréquenter la synagogue, etc. C'est très important pour moi (et, je pense, pour beaucoup d'autres non-Juifs), car il me semble qu'il y a un lien permanent entre l'observation physique des commandements et la connaissance des mondes spirituels au moyen de la Cabale. J'ai rencontré un rabbin pour parler de l'éventualité d'une conversion. Ce rabbin m'a expliqué que, comme je n'étais pas juif, je n'étais pas obligé d'observer un grand nombre de commandements. Vous, en tant que Juif, personnellement, vous efforcez-vous d'observer les commandements de la Torah dans la ligne de l'orthodoxie ? Peut-être est-ce que je veux aller trop vite ? J'avance dans mes lectures, il me semble que bientôt j'aurais bien assimilé le sujet. Vous pouvez lire tous les ouvrages en vente libre, ils ne concernent pas la partie voilée de la Torah dont il n'est rien écrit nulle part, mais les "Taameï Torah", cette partie de la Torah qui peut être dévoilée à tous parce que son étude a pour corollaire notre perfectionnement, notre progression vers le Créateur. J'observe physiquement tout ce qui doit être observé en tant que Juif, parce que je suis né ainsi et que je dois par conséquent répondre physiquement au désir du Créateur. Ce n'est toutefois pas le but du Créateur. L'observation physique peut tenir à l'éducation, c'est-à-dire à l'habitude, à la foi en une rétribution dans ce monde et dans le monde futur, en la certitude d'appartenir au Créateur le plus fort, au suprême, peut être due au fait que, bien que n'étant pas né croyant, on a un sentiment de vide, de manque de gratification, on la recherche alors et on finit par comprendre qu'elle est de nature spirituelle, éternelle, Dans tous les cas, nous restons tous des égoïstes qui ne faisons qu'échanger une petite gratification en une plus grande pour autant que nous y pensions, car la plupart d'entre nous vivent parce qu'il faut vivre, parce qu'ils sont ainsi "faits". Le but divin dans la création est d'amener les hommes au niveau suprême, jusqu'à la similitude avec le Créateur. C'est à notre époque que commence la prise de conscience de ce but, et beaucoup d'hommes viennent à la Cabale. Parmi ces hommes, il y a des représentants des peuples les plus divers, c'est un constat de fait. Il y a eu des exemples de cette nature dans le passé également. Nombreux sont ceux qui parmi les nations qui ont adopté le judaïsme de masse, mais il y en a également qui ont souhaité s'élever spirituellement et qui sont devenus cabalistes. Il n'est pas d'usage d'inciter et d'attirer car s'élever spirituellement est une question de choix personnel qui dépend de la maturité de l'âme. Si une personne en ressent la nécessité, il est interdit de l'en empêcher. J'enseigne les kavanot, les intentions, autrement dit comment réparer l'égoïsme qui compose l'être, et comment orienter ses pensées et ses désirs vers le Créateur. C'est cela le but de la création de l'homme, autrement dit le but du Créateur, et le but que nous devons atteindre. La tâche est immense, mais si nous ne l'accomplissons pas, nous n'accomplissons pas ce qui est la raison de notre présence dans ce monde. L'observation physique n'est aucunement liée à l'observation des commandements spirituels. Ce sont deux approches du geste absolument différentes : l'une concerne l'observation mécanique, extérieure, ne requérant aucunement de transformation du "Moi" de l'homme, et l'autre, l'observation intérieure, correspond à la réparation progressive de chaque désir qui naît en l'homme aux fins de l'orienter uniquement vers le Créateur. Si nous désirons effectivement réparer les désirs qui naissent en nous en les orientant vers le Créateur, nous pouvons commencer à ressentir le Créateur. Cela induit un immense plaisir, jamais ressenti jusqu'alors. Si nous pouvons "nous prendre en mains" et utiliser ce ressenti non pas pour nous délecter personnellement mais pour devenir semblables à Lui et nous rapprocher de Lui, il est considéré que nous avons observé un commandement. Notre premier commandement. Viennent ensuite les 612 dévoilements du Créateur que nous devons utiliser non pas pour notre propre satisfaction, mais pour notre élévation spirituelle, autrement dit pour devenir de plus en plus semblables à Lui. Ni les bras ni les jambes ne peuvent nous servir pour cela. Nous pouvons être sans bras, sans jambes, sans corps. Même si l'observation d'un commandement spirituel est appelée l'observation de la "cacherout", de toute façon, elle n'est pas liée à l'alimentation dans notre monde. La Cabale enseigne l'observation "incorporelle" des commandements. Cet enseignement doit vous apprendre que le Créateur est Un, que nous sommes Ses créatures. Il existe un groupe, un peuple qui doit observer des commandements physiques. Ceux-ci sont naturels, ils correspondent au développement de leur âme, mais ce peuple doit observer tout d'abord les commandements spirituels. Rabbi Yehouda Ashlag dans son "Introduction au Livre du Zohar", section 6 et suivantes, parle du préjudice que portent au monde les hommes, et en premier lieu les Juifs, qui ne remplissent pas leur rôle. Les Juifs ont été désignés pour réaliser tout d'abord l'union avec le Créateur, ensuite les peuples du monde. Vous pouvez observer ce qui vous a été prescrit et aider le monde entier dans sa progression vers le but divin. Il n'existe pas de commandement physique requérant d'un goï de devenir juif. Par contre, être un Juste parmi les nations du monde est un noble but. 75. Peut-on étudier et comment ? J'ai l'intention d'étudier la Cabale. Je ne suis pas juif. Comment étudier efficacement, en groupe ou seul ? Parlez-moi, s'il vous plaît, de l'intensité de l'intention, de l'éducation de la force de la volonté dans la tradition de la Cabale. Le chemin, traditionnel pour un Juif, m'est fermé. Est-ce que vous pourriez devenir mon professeur ? Tout ce qui est présenté sur Internet est ouvert à tous ! La Cabale est constituée de deux parties : les "Taameï Torah" que tout le monde peut étudier, les "Sodot Torah" que ne peuvent étudier que ceux qui sont parvenus à la réparation totale de leur nature. Les prophètes nous disent qu'à la fin des temps, tous aspireront au Créateur, tous en viendront à la Cabale, à la méthode permettant la connaissance du divin, comme le dit le prophète "La lumière sera pour les Goïm (les nations)" et "tous Me connaîtront". Le Créateur donne à chacun le désir de quelque chose dans la vie. S'il vous donne le désir d'étudier la Cabale, le désir de réaliser le but de la création, le degré spirituel suprême, allez-y ! Dans l'introduction "Panim meïrot u masbirot", rabbi Yehouda Ashlag écrit que la Cabale sera ouverte à tous justement parce que seuls ceux qui souhaitent authentiquement le Créateur l'étudieront, les autres ne l'approcheront pas. Cette période va commencer. Bientôt, il sera à la mode d'étudier la Cabale. On commence à en parler davantage. C'est créé spécialement de l'en-haut pour la faire connaître à l'homme ordinaire. Par la suite, ce qu'est la Cabale sera véritablement découvert. On s'apercevra qu'elle n'a rien à voir avec la prédiction de l'avenir, les tours de magie, les miracles, qu'elle n'existe que pour progresser vers Créateur. Seuls ceux qui cherchent à s'élever spirituellement se tournent vers l'authentique Cabale. L'étude joue le rôle d'un filtre pour ceux dont le désir est authentique et ceux qui recherchent une rétribution terrestre facile. Toute limitation est inutile : si le Créateur insuffle le désir à un être, celui-ci en vient à la Cabale.
Traduction: Nelly Baron ©
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